dimanche 14 avril 2024

Jean Hugues (Paul Hugues peintre)

Le 27 mars dernier, j’ai acheté à l’Hôtel Drouot un petit dessin (30 x 22 cm) du peintre parisien Paul Hugues (1891-1972) pour 60 €. L’œuvre était présentée comme un portrait d’Homme au chapeau. Pour ma part, j’ai immédiatement reconnu le portrait du sculpteur marseillais Jean Hugues (1849-1930).

Paul Hugues, Jean Hugues, crayon sur papier, 1920
Collection personnelle

Paul Hugues est le fils de Jean Hugues. Il est l’élève des peintres Fernand Cormon (1845-1924) et Henri Royer (1869-1938). Il débute au Salon des artistes français en 1920 avec trois natures mortes (Le Dessert ; Fruits ; La Table rouge) qui lui valent une médaille d’argent. En 1927, il obtient une médaille d’or avec deux Intérieurs. Il expose très assidument au Salon jusqu’en 1972, obtenant plusieurs prix prestigieux à la fin de sa carrière : prix Bonnat (1967), médaille d’honneur (1969), prix Cormon (1970). Par ailleurs, en 1934, il est fait chevalier de la Légion d’honneur et, en 1937, obtient une médaille d’or à l’Exposition internationale de Paris.
Paul Hugues peint de nombreuses natures mortes, plus spécialement des bouquets de fleurs. Toutefois, ce sont ses « portraits » d’intérieurs qui lui apportent la notoriété et qui, en salle des ventes, font les meilleurs résultats.

Paul Hugues, Salon au buste, huile sur toile, 1926
Collection personnelle

Les portraits sont rares dans sa production mais l’un de ses modèles favoris, entre 1918 et 1930, est son père. Pour ma part, j’en connais désormais quatre.

Paul Hugues, Jean Hugues, huile sur panneau, s.d.
Vente de la succession J.B. Hugues, 31 octobre 2007 (lot 58, Me Thierry de Maigret, Drouot)

Paul Hugues, Jean Hugues, pierre noire, gouache et aquarelle, 1923
Reproduit dans le catalogue de la vente de la succession J.B. Hugues, collection particulière

Paul Hugues, Jean Hugues, peinture, 1924
Photo ancienne, collection personnelle

samedi 30 mars 2024

Conseil de lecture

L’historien Frantz Laurent vient de publier une monographie très fouillée sur Charlemagne-Émile de Maupas (1818-1888), fruit de sa thèse de doctorat soutenue en décembre 2022 à la Sorbonne. Cette publication a été distinguée par le Prix de thèse du Sénat 2023, remis au lauréat par Roger Karoutchi, ainsi que par un prix spécial du jury du Prix de thèse de l’Assemblée nationale 2023.

Cérémonie de remise du Prix de thèse du Sénat 2023
© compte X de Frantz laurent

Couverture du livre de Frantz Laurent

Les Marseillais seront particulièrement intéressés par la troisième partie de cet ouvrage intitulée « La renaissance marseillaise (1860-1866) » :

Chapitre 8 : « Super-préfet » des Bouches-du-Rhône
Chapitre 9 : « L’Haussmann marseillais »
Chapitre 10 : Un préfet dans la tourmente

Je rappelle pour mémoire de Maupas a fortement marqué le bâtiment de son empreinte, voire de son image !

Antoine-Dominique Magaud (1817-1899), L’Empereur visitant le chantier de la préfecture (aux côtés de Maupas), fresque, 1868
Grand salon, préfecture des Bouches-du-Rhône, 6e arrondissement © Xavier de Jauréguiberry

Jules Cantini (1826-1916), Charlemagne-Émile de Maupas, cheminée (détail), marbre, 1866
Chambre de Maupas, préfecture des Bouches-du-Rhône, 6e arrondissement © Xavier de Jauréguiberry

Un livre indispensable pour qui veut mieux connaître la vie politique et le développement de Marseille sous le Second Empire !

lundi 18 mars 2024

Henri Darrigan

Jean Henri Clément Darrigan (Bordeaux, 1er décembre 1885 – Marseille, 25 juillet 1970), graveur en médaille, illustrateur et peintre

Élève de l’école des beaux-arts de Bordeaux, il se forme à la gravure sur métal à Paris. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est grièvement blessé. Affecté à l’arrière du front, il rencontre sa future épouse à Marseille où il s’installe après la guerre ; il s’y marie le 23 décembre 1919.
Il exerce ses talents artistiques en illustrant des livres ou en exposant des tableaux. Ainsi, à l’exposition de l’Union des artistes de Provence de 1933, il présente trois œuvres : Bords du Jarret aux Chartreux (peinture), Maison basque (peinture) et un Diorama (art décoratif).

Henri Darrigan, Provençale du XVIIIe siècle, gravure – carte postale

Toutefois, c’est surtout en tant que graveur en médailles qu’il se fait connaître. En décembre 1927, il participe à l’Exposition du Travail dans la section des arts décoratifs ; il y obtient une médaille de vermeil dans le travail artistique des métaux.[1] Rapidement, sa réputation lui vaut de nombreuses commandes, notamment de la Chambre de commerce. Ses médailles art déco sont parmi les plus intéressantes dans la production des médailleurs marseillais.

Henri Darrigan, Comité régional de Marseille. Les arts appliqués
Plaquette octogonale, bronze, circa 1927-1930, Cabinet des médailles de Marseille

Henri Darrigan, UCPA BdR [Bouches-du-Rhône] Fête de l’apprentissage 1929
Médaille, bronze 1929, Ebay

Henri Darrigan, Ouverture de l’étang de Berre à la navigation maritime
Médaille, bronze, 1932, Ebay

Henri Darrigan, Cinquantenaire de l’Association amicale des anciens élèves de l’école de commerce de Marseille
Médaille, bronze, 1934, Ebay

Henri Darrigan, Émilien Rocca (1862-1938)
Plaquette, bronze, circa 1938, Ebay

Henri Darrigan, Massilia Portibus Extensa. Lavéra MCMLII
Médaille, bronze, 1952, Ebay

Henri Darrigan est élu à l’Académie de Marseille le 15 février 1945 au siège du sculpteur Henri Raybaud (1879-1942). Quelques années plus tard, en 1958, il obtient le prestigieux titre de Meilleur Ouvrier de France.


[1] Palmarès donné par Le Petit Marseillais du 7 décembre 1927.

vendredi 1 mars 2024

William Renucci

Le 22 février dernier, j’ai acquis aux enchères chez Étienne de Baecque (lot 369) une œuvre d’un sculpteur marseillais rare sur le marché de l’art : William Renucci. C’est l’occasion de lui esquisser une notice biographique, chose que je n’avais pas faites dans le Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur.

Renucci William Philippe Thomas (Marseille, 4 juin 1902-Pertuis, Vaucluse, 29 novembre 1992), sculpteur

Il intègre l’école municipale des beaux-arts de Marseille pour l’année scolaire 1918-1919. Là, il rencontre le futur architecte Eugène Chirié (1902-1984) dont il devient l’ami. Quelques années plus tard, en 1923, il concoure pour l’obtention d’une bourse triennale pour poursuivre ses études à Paris ; la subvention lui échappe au profit de Louis Dideron (1901-1980). Heureusement, il obtient une allocation de 400 francs du conseil général des Bouches-du-Rhône lui permettant de monter à la capitale et d’entrée à l’École nationale supérieure des beaux-arts dans l’atelier de Jules Coutan (1848-1939).
Il revient à Marseille à la fin des années 1920. Il commence à exposer au Salon des artistes français (Buste d’enfant, marbre, 1934 ; Torse de Femme, marbre, 1937) et aux expositions de l’Union des artistes de Provence (Portrait de M. L. J…, 1930 ; Portrait d’enfant, 1933 ; Tête d’enfant, 1934 ; Buste, 1935 ; Bas-relief, 1936 ; Buste et Fillette, 1937 ; Buste, 1939). Le Petit Provençal se montre élogieux à son propos, le 14 mai 1934 : « Une Tête d’enfant par William Renucci où l’on mesure toute la perfection d’un art très personnel dont, par ailleurs, maintes décorations sobres, harmonieuses, et d’un beau mouvement, dans tels établissements publics de notre ville, nous ont déjà montré un autre aspect et non moins intéressant. »[1] Car c’est surtout dans la sculpture monumentale qu’il s’illustre, notamment auprès de Chirié dont il est l’un des principaux collaborateurs.

William Renucci, Poséidon et Hermès, médaillons, béton, 1934
317-319 avenue du Prado, 8e arrondissement © Xavier de Jauréguiberry

Le bas-relief en plâtre que j’ai acquis est un projet décoratif contresigné par un autre architecte de la période art déco : Roger Gaëtan Négrel (1897- ?). Celui-ci, entre 1926 et 1933, construit ou réaménage de nombreuses brasseries à Marseille et à Aix-en-Provence comme le signale Pierre Laspeyre dans Sud Magazine (n°99, 16 avril 1933, p.2-3 et 56-59) : Palais de la Chope, O’Central, Pigalle, Ragueneau, Salon Colisée, Bar des Lions, Brasserie Royale (Aix), Brasserie du Tonneau, Sœurs Latines, Brasserie de New York. Il travaille généralement avec le sculpteur Alexandre Magherini (1881-1953) ; il fait une exception ici pour ce motif de pressoir susceptible de correspondre au décor de l’éphémère brasserie-crèmerie-bar Au Tonneau, 41 rue Tapis Vert (1er arrondissement).


William Renucci, Le Pressoir, bas-relief, plâtre, 38 x 67 cm, circa 1933
Collection personnelle


[1] Gy, « La sculpture au Salon de l’Opéra », Le Petit Provençal, 14 mai 1934, p.3

jeudi 22 février 2024

François Roume

L’apparition sur le marché de l’art de deux œuvres de François Roume m’a poussé à approfondir la notice très incomplète, voire erronée (je l’avais baptisé de son second prénom, Antoine), du Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur.

Roume Antoine François (Marseille, 18 mars 1873 – Buenos Aires, Argentine, 1er mars 1960), sculpteur

Fils d’un tapissier d’ameublement et d’une sage-femme, François Roume se marie le 18 juin 1892 avec Estelle Arnaud (1875-1930). Le mariage des deux époux mineurs a pour but d’éviter le déshonneur à une jeune fille enceinte : le 9 janvier suivant naît un fils prénommé Henri (1893-1970). François Roume est alors l’élève d’Émile Aldebert (1828-1924) à l’école des beaux-arts de Marseille. Ainsi, en 1891, remporte-t-il un 1er prix pour une académie d’après l’antique et le prix Cantini du buste d’après nature d’une valeur de 100 francs[1]. Parallèlement, il expose aux expositions de l’Association des artistes marseillais : un Buste, plâtre, en 1891 (sans doute son prix Cantini) et une Tête d’étude, plâtre, en 1893.

François Roume, Héraclès et Hermès, masques décoratifs, pierre, 1900
253-255 rue Paradis, 6e arrondissement

Après ses études artistiques, il entame une carrière de sculpteur ornemaniste. Un exemple de son travail est encore visible sur un immeuble double, aux 253 et 255 rue Paradis, construit par l’architecte Jean Rasonglès (1870-1934). François Roume signe les deux paires de masques mythologiques qui ornent les pilastres sous les bow-windows. Ses interprétations d’Héraclès coiffé de la léonté et d’Hermès coiffé du pétase ailé s’éloignent de la tradition classique.
En 1904, il s’associe à Jules Ollive pour fonder la galerie Roume-Ollive, au 7 boulevard Longchamp. Celle-ci propose des tableaux de maîtres anciens et modernes (expertise, vente et restauration), des bronzes d’art inédits, des cadeaux artistiques en marbre, des bustes, médailles et médaillons sur commande. Sans doute pour promouvoir cette activité, François Roume expose un cadre contenant trois médaillons en bronze, à Paris, au Salon des artistes français de 1905 : Portrait de M. Jules Ollive, son associé ; Portrait de M. Baudouin ; Portrait de M. Roume, un autoportrait. Ces médailles, exposées au Salon toulonnais cette même année, remportent une 1ère médaille et sont commentées dans Art et Soleil (n°15, 1905, p.45) : « Voici, de M. Roume, une série de bronzes hautement expressifs. Le Portrait de l’auteur et M. Baudoin [sic], médailles de bronze brut, sont deux profils énergiquement indiqués et se détachent avec vigueur. Nous pourrions encore citer d’autres envois intéressants du même artiste, si nous n’étions obligés, dans notre compte rendu, d’être aussi bref que possible. »
L’association ne tient pas. Dès 1906, la galerie ne porte plus que le nom de Jules Ollive dans l’Indicateur marseillais. Par ailleurs, François Roume divorce de son épouse en 1908. Enfin, à partir de 1911, il n’apparaît plus dans le même Indicateur marseillais. Il est possible qu’il émigre en Argentine à cette époque même s’il se remarie à Marseille le 15 décembre 1913 avec Éléonore Pellenc ou Pellene. Il pourrait ainsi être le sculpteur Francisco Roume qui déclare, à Buenos Aires, la naissance de son fils Carlos Roume (1923-2009), futur illustrateur, peintre et sculpteur argentin.
François Roume revient périodiquement en France. Dans les années 1930, il loge au moins à deux reprises dans une propriété familiale à Allauch, la Campagne Roume. Il en profite pour exposer au Salon de l’Union des artistes de Provence : trois médaillons (sculpture), un portrait (peinture) et L’Escaillon (étude) en 1933 ; trois médaillons en 1935.

François Roume, Homme nu chevauchant un cheval de labour, groupe, plâtre
Galerie Jamie Mulherron, Lyon

C’est sans doute de cette époque, voire des années 1940-1950, que date les deux sculptures proposées à la vente par le marchand d’art Jamie Mulherron. La première représente un Homme nu chevauchant un cheval de labour. Elle est signée sur la terrasse FA Roume.

François Roume, Gyptis et Protis, groupe, plâtre
Galerie Jamie Mulherron, Lyon

La seconde n’est pas signée mais est plus intéressante par son sujet : Gyptis et Protis. L’iconographie évoque la fondation de Marseille lorsque Gyptis, princesse des Ségobriges, offre la coupe nuptiale au Phocéen Protis. La dot de ce mariage est la terre où sera fondée la cité des colons grecs. Par sa mise en page, l’œuvre doit être rapprochée des projets de monuments réalisés dans les années 1950 par Raymond Servian (1903-1953) ou Louis Botinelly (1883-1962). Peut-être ce sujet-là s’inscrit-il dans une sorte de concours informel pour doter Marseille d’un tel monument.


[1] « La distribution des prix à l’école des beaux-arts », Le Sémaphore de Marseille, 19 juillet 1891.

vendredi 16 février 2024

Héraclès et la léonté dans la sculpture marseillaise

Hier, je suis intervenu dans la classe de CM2 de Grégory Zins, à l’école Maurice Korsec (1er arrondissement), qui participe à un programme d’éducation artistique et culturel. Le thème choisi cette année – qui donnera lieu à la réalisation d’un film documentaire – est Porter la flamme : Marseille 2024, année olympique. Mémoire vive, mémoire à venir
Mon intervention portait sur les images d’athlètes antiques et modernes dans la sculpture marseillaise, en tout premier lieu Héraclès/Hercule. En effet, le demi-dieu est censé être l’inventeur des jeux olympiques ou plutôt des jeux panhelléniques puisque, dans l’antiquité, plusieurs cités grecques organisaient ce type de manifestations : Olympie (jeux olympiques), Delphes (jeux pythiques), Corinthe (jeux isthmiques) et Némée (jeux néméens). D’ailleurs, la ville de Némée, en Argolide, est directement impliquée dans le mythe, étant donné que le premier des douze travaux du héros s’y déroule : vaincre le Lion de Némée qui semait la terreur dans la région. Héraclès remporte le combat et la peau du félin – la léonté – devient son principal attribut.

Pierre Puget (1620-1694), Hercule gaulois, statue, marbre, 1661-1662
Musée du Louvre, Paris

Le sculpteur marseillais réalise cette œuvre pour le surintendant des Finances Nicolas Fouquet (1615-1680). Il ne représente pas un épisode précis ; il choisit un moment plus trivial et figure Héraclès en athlète au repos. Seules la massue et la léonté permettent l’identification du personnage mythologique.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, certains bourgeois phocéens optent de placer la tête d’Héraclès, coiffée de la léonté, au-dessus de la porte d’entrée de leur immeuble ou hôtel particulier. C’est un moyen de s’attribuer la force herculéenne du fils de Zeus et de signifier au passant : ici vit quelqu’un de puissant, que ce soit par sa fortune ou par son pouvoir politique.

Anonyme, Héraclès à la léonté, XVIIIe siècle
6, place des Augustines (2e arrondissement)


Anonyme, Héraclès à la léonté, XVIIIe siècle

40, La Canebière (1er arrondissement)


Adolphe Royan (1869-1925), Héraclès à la léonté, 1889

1, rue Colbert (1er arrondissement)


François Roume (1873-1960), Héraclès à la léonté, 1900

255, rue Paradis (6e arrondissement)


Au demeurant, plusieurs personnages féminins peuvent accaparer les attributs d’Héraclès. C’est le cas de la reine de Lydie Omphale dans les différentes versions qu’en donne le sculpteur marseillais Auguste Carli (1868-1930 – cf. notice du 8 mars 2021).

Auguste Carli, Omphale, statue, pierre, Salon des artistes français, 1923 (carte postale)
Jusqu’en 2021, la statue décorait le parc d’une bastide de Saint-Barnabé (13e arrondissement)


C’est également le cas de l’allégorie de La Force du sculpteur aixois Marius Ramus (1805-1888). L’artiste reçoit cette commande pour l’ornementation arrière du Palais de Justice en 1860 moyennant 6 000 francs. La sculpture, achevée en 1862, déplut par sa lourdeur. Il est vrai qu’elle fait un peu femme des cavernes avec sa massue et la dépouille léonine sur sa poitrine !

Marius Ramus, La Force, haut-relief, pierre, 1862

Façade arrière du Palais de Justice, rue Grignan (6e arrondissement)

dimanche 11 février 2024

Les travaux de la place Castellane

Le prolongement de la ligne 3 du tram jusqu’à La Gaye, dans le 9e arrondissement, perturbe la circulation dans Marseille. L’un des points qui va le plus changer est la place Castellane avec la piétonisation partielle du site. Les travaux débutés en 2023 s’achèveront en 2025. 

Projections du nouvel aménagement de la place
© Métropole Aix-Marseille

Parallèlement à ce chantier, la municipalité phocéenne a voté un budget de 725 000 € pour la remise en eau de la fontaine Cantini. J’espère que cette somme comprend également sa restauration ! Si les sculptures de marbre d’André Allar (1845-1926) sont globalement en bon état, ce n’est pas le cas de sa grille et de ses vases en fonte de fer. Certains vases ont été déposés dans un dépôt municipal ; que ce ne soit pas ad vitam aeternam !

Grilles et vases, fonte de fer, 1911
© Olivier Liardet

D’après un récent article de La Provence, les travaux dureront neuf mois. Souhaitons que cet accouchement en vaille la peine ! J’en profite pour signaler au journaliste qui a rédigé l’article que la fontaine Cantini n’a pas été érigée entre 1911 et 1913 puisqu’elle est achevée et inaugurée le 7 décembre 1911.

La Provence, 29 janvier 2024