Le journaliste
de La Marseillaise David Coquille a récemment attiré l’attention sur le
sort malheureux des mats d’éclairage de la place de la Préfecture dans deux
articles parus consécutivement les 8 et 10 avril dernier. Œuvres de François
Seigneur (1942-2019), ils ont été abattus par la Métropole entre le 30 décembre
2024 et le 10 janvier 2025.
De
1992 à 1995, l’architecte marseillais Alain Amadeo (né le 8 mai 1944) et ses
associés aménagent la place de la Préfecture à la suite de la création d’un
parking souterrain. Ils créent deux paires de trois bassins en granit de faible
profondeur, disposés en cascade et alimentés en continu par les jets d’eau des
bassins supérieurs ; ceux-ci reflètent les façades haussmanniennes des
bâtiments environnants.
Amadeo
sollicite par ailleurs l’architecte-scénographe-plasticien normand François
Seigneur pour la mise en lumière de la place. Il conçoit alors quatre mats,
hauts de 37 mètres, flexibles pour résister au mistral et dont la base s’éclaire
à la tombée de la nuit. Ils évoquent la vocation maritime de la ville et
annoncent à la manière des porte-drapeaux le caractère officiel de la
préfecture des Bouches-du-Rhône qu’ils devancent. La place et les mats sont solennellement
inaugurés le 11 mai 1995.
Seigneur
réalise plusieurs dessins préparatoires et études techniques pour la conception de ces mats, parfois présentés
comme des antennes. On trouve aujourd’hui ces documents à Paris, à
la Cité de l’architecture et du patrimoine.
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