lundi 27 janvier 2020

Paul Gondard

Aujourd’hui, je vous livre une synthèse des notices publiées dans le Dictionnaire des Marseillais (1999) et dans le Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur (2006) :

Gondard Paul (Marseille, 7 septembre 1884 – Marseille, 27 février 1953), sculpteur

Paul Gondard à l’école des beaux-arts, photographie, 1906
Collection personnelle

Paul Gondard chez lui, photographie, 1922
Collection personnelle

Beau-frère de François Carli (1872-1957), Paul Gondard apprend son art auprès d’Émile Aldebert (1827-1924) et de Marius Guindon (1831-1919) à l’école des beaux-arts de Marseille. Contrairement à nombre de ses contemporains, il ne complète pas son apprentissage à Paris. Sa carrière, de fait mais aussi par choix, demeure essentiellement régionale : il figure aux Salons de l’Union des artistes de Provence de 1919 à 1948, participe aux grandes manifestations marseillaises de l’Entre-deux-guerres comme l’Exposition coloniale de 1922 (n°210- Maquette du monument de Port-de-Bouc, n°211- Portrait de M. C..., critique d’art) ou l’exposition catholique de 1935, est à l’origine de l’Association professionnelle des arts et lettres de Provence. Sa persévérance à faire de la cité phocéenne une importante capitale artistique lui ouvre les portes de l’Académie de Marseille où il est élu le 4 mai 1950.

Paul Gondard, Monument à Edmond Rostand, maquette, carte postale

Paul Gondard, Monument à Edmond Rostand, pierre, 1930, carte postale
Parc Chanot, 8e arrondissement

Paul Gondard, Monument à Ernest Reyer, marbre, 1934
Plateau de Longchamp, 4e arrondissement

Son œuvre rompt avec l’hiératisme du XIXe siècle. Le statuaire mène une réflexion sur le rôle du socle dans le monument public : ainsi, à Marseille, le Monument à Edmond Rostand (inauguré le 13 avril 1930) où le dramaturge (1868-1918) et les allégories émergent de leur gangue minérale ou bien le Monument à Ernest Reyer (inauguré devant l’Opéra le 16 décembre 1934) où le compositeur (1823-1909) concentré siège sur un trône monolithe.

Paul Gondard, Les Deux douleurs ou Les Voix de la mer, pierre, 1928
Vue dans la cour de l’atelier, carte postale

Paul Gondard, Les Deux douleurs ou Les Voix de la mer, pierre, 1928
Tombeau Nivière, cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement

Parmi les bons ouvrages de Paul Gondard, il faut encore citer le Monument aux morts de la vallée du Queyras (1926, Hautes-Alpes), Les Deux douleurs dites aussi Les Voix de la mer (1928, Marseille), les Monuments au maire Buisson (1935, La Ciotat), au poète François Fabié (1935, Toulon) et à Alfred Vivien (1949, Bandol). Le musée des beaux-arts de Marseille conserve par ailleurs un buste en marbre de Mozart (1936).

Paul Gondard, Professeur Léon Imbert, bronze, 1937
Un exemplaire actuellement en vente sur Ebay

Paul Gondard, Charles Guérin de Montguareuil-Valmale, bronze, 1937
Un exemplaire actuellement en vente sur Ebay

Paul Gondard exerce également comme médailleur et réalise plusieurs plaquettes, notamment celles des professeurs en médecine Léon Imbert (1937) et Charles Guérin de Montguareuil-Valmale (1937).

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