jeudi 19 décembre 2019

Constant Roux à Marseille 1

Je vous communique aujourd’hui la compilation d’une annexe de ma thèse, intitulée « Constant Roux à Marseille », et d’une chronologie succincte tirée de ma monographie Constant Roux. Catalogue raisonné :

Adolphe Déchenaud (1868-1926), Constant Roux, huile/toile, 1900
Réserves du musée des beaux-arts de Marseille, 4e arrondissement

Constant Roux naît à Marseille le 20 avril 1865. Il est le second d’une fratrie de six enfants. Ses parents possèdent une droguerie au 24 place Notre-Dame-du-Mont ; la famille vit au-dessus du commerce.
En 1879, il entre en apprentissage chez Achille Blanqui (1826-?) dont la manufacture de meubles, la plus grande de la cité phocéenne, s’est distinguée à l’Exposition universelle l’année précédente. À l’automne 1879, il intègre l’école municipale des beaux-arts et suit, entre autres, l’enseignement d’Émile Aldebert (1827-1924) ; il y demeure jusqu’en 1884.
En 1886, il participe au Concours régional de Marseille, sa première vraie exposition, avec un portrait en médaillon de M. Barret (n°520) ; il s’agit vraisemblablement d’un portrait du peintre marseillais Marius Barret (1865-1944). Cette œuvre lui vaut une médaille de 3e classe.

Constant Roux, La Belle Chryséis rendue à son père, plâtre, 1889
Anciennement exposé au Palais des Arts, place Carli, 1er arrondissement

Alors qu’il poursuit déjà ses études artistiques à Paris, il participe en octobre-novembre 1889 au concours de la bourse triennale pour l’obtention d’une subvention de la ville de Marseille. Il l’emporte sur Auguste Carli (1868-1930) et devient pensionnaire ; une allocation annuelle de 1400 francs lui est désormais dévolue.
En janvier 1891, Constant Roux expose dans la vitrine de la manufacture de tapis d’Aubusson Sallandrouze, sise au 56 rue Saint-Ferréol, le buste d’Ernest de Gasteiger (vers 1867-1890), jeune critique musical du Bavard mort prématurément.

Constant Roux, Maudit, statue plâtre, 1892
Photo dédicacée, musée d’Orsay

Jean Turcan, La France armée, statue plâtre, 1892
Photomontage dédicacé à Constant Roux, collection personnelle

En décembre 1892 / janvier 1893, il exhibe au Salon marseillais une statue en plâtre intitulée Maudit (n°468) qui lui a rapporté une mention honorable au Salon parisien en mai 1892. Il est également présent avec La France armée (n°471) de Jean Turcan (1846-1895), modèle du bronze devant couronner le Monument des Mobiles : en effet, il collabore à cette œuvre en tant que praticien de Turcan diminué par un début d’ataxie.

Constant Roux, L’Amour au guet, marbre, 1896
Collection particulière

Constant Roux, La Tentation d’Ève, marbre, 1896
Vendu chez Sotheby’s à Londres le 25 mai 2016

Constant Roux, Naïade endormie, version en marbre rose, 1934
Vendue à Marseille le 7 décembre 2002

Constant Roux, La Vendange aux environs de Rome, bronze, 1899
Domaine viticole de Lignière, Rouillac (Charente)

Constant Roux, Alfred Recoura, version en bronze, 1900
Collection particulière

Constant Roux, L’Amour au guet ou Achille enfant, buste bonze, vers 1899
Collection particulière

Lauréat du grand prix de Rome de sculpture en 1894, il part pour quatre années en Italie. Il est de retour à Marseille au printemps 1899. Le Cercle artistique organise une exposition de ses œuvres romaines du 29 avril au 7 mai : L’Amour au guet (marbre), La Tentation d’Ève (marbre), Naïade endormie (marbre), La Vendange aux environs de Rome (bronze), Alfred Recoura architecte (1864-1941, buste plâtre), Amour (un buste marbre et un buste en bronze).

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