Fabienne
Bérengier dans son atelier, photos, sans date
Archives municipales de Marseille, 30 II 172
BÉrengier Fabienne (Marseille, 25
mai 1900 – Marseille, 25 mai 1975), sculptrice
Petite-fille
de Pierre-Marius Bérengier (1808-1876) et fille de Paul Bérengier (1855-1930),
tous deux architectes, elle est la dernière représentante d’une famille
d’artistes. Elle entre à l’école des beaux-arts de Marseille en octobre 1917
pour apprendre la sculpture. Elle suit alors les cours de dessin de Marie
Magaud (1855-1933) et ceux de modelage d’Henri Raybaud (1879-1942). Douée, elle
obtient dès 1918 le prix Cantini, premier d’une longue liste. Elle reçoit ainsi
la bourse Aletti-Dumoulin, décernée par la Société des beaux-arts de France et
d’Outre-Mer, qui lui permet de découvrir l’Afrique du Nord, contrée qui la
marque profondément.
Fabienne Bérengier, L’Afrique Occidentale, diorama, 1922
Photo, Archives municipales de Marseille, 30 II 172
La
Chambre de commerce fait alors appel à son talent, déjà manifeste, pour
illustrer, dans le cadre de l’Exposition coloniale de 1922, des scènes de la
vie quotidienne en Afrique Occidentale avec des figures grandeur nature.
Fabienne Bérengier, Africaine avec une céramique sur la tête, bronze
Photos, sans date, Archives municipales de Marseille,
30 II 172
La
sculpture ethnographique occupe d’ailleurs une place importante dans son œuvre (Antillaise, Jeune Soudanaise, statues bronze ; Potier arabe, statuette terre cuite…).
Par
ailleurs fidèle à une foi religieuse héritée d’une famille très pieuse, elle
met son talent au service de l’Église. En 1935, un Saint François d’Assise la représente à l’Exposition catholique de
Marseille. Après-guerre, elle supervise les élèves de l’académie Allar – fondée
par Marguerite Allar (1899-1974) – pour l’exécution des sculptures en terre
cuite de la chapelle Saint-Lucien des Goudes (cachet Atelier Allar-Bérangier).
Enfin, elle réalise le monumental Saint Jean Eudes pour l’église du Sacré-Cœur de
Marseille.
Fabienne Bérengier, Faune, statue pierre
Photos, sans date, Archives municipales de
Marseille, 30 II 172
Pour
autant, elle ne néglige pas la commande privée et peut sculpter avec autant de
passion une Ondine pour une pièce d’eau
du château de Calas ou un Faune pour
un jardin à Éguilles. Au demeurant, elle participe au Salon des artistes
français à Paris (1930, Nausicaa,
statuette plâtre ; 1931 ; 1934 ; 1939) ainsi qu’aux expositions
des Artistes provençaux. Plus rarement, elle montre ses sculptures dans des galeries : chez Jouvène en 1934 avec
des peintures de Marguerite Allar et en 1956 avec des œuvres de Louis Audibert
(1880-1983) ; chez Sauveur Stammegna en 1970 et 1974.
De
nombreux prix jalonnent sa carrière. En 1941, elle est gratifiée du 1er prix
des Traditions occitanes avec la statuette d’un Gardian. En 1954, elle obtient le 1er prix du Conseil général des
Bouches-du-Rhône. Enfin, en 1971, le prix Gontard et Desplaux la récompense une
dernière fois.