Voici
une nouvelle notice réactualisée que j’ai écrite pour le Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur
:
Royan Pierre Adolphe André (Marseille, 19 juin 1869 - Marseille,
16 novembre 1925), sculpteur.
Il
est le fils d’Auguste Joseph François Royan (Marseille 1er juin 1837 - Marseille,
24 mars 1908), ornemaniste sur pierre, carton-pierre et ciment. Ce dernier
collabore avec l’architecte Joseph Letz (1837-1890 – façades de l’église des
Augustins et banque de France à Marseille, château de Jules Charles-Roux à
Sausset-les-Pins…) et l’architecte nîmois E. Poitevin (chapelle Sainte Eugénie,
Nîmes).
Auguste Royan, Le
Commerce maritime, ciment ?
152 rue de la Corse, 7e arrondissement
Au
début des années 1890, Adolphe entame sa carrière de sculpteur ornemaniste et
de staffeur dans la cité phocéenne au sein de l’atelier familial A. Royan &
Cie. Vers 1895, il conçoit notamment les couronnements des portes d’entrée des
immeubles Boyer au 60, rue de la République ; un seul est aujourd’hui
conservé. Toujours en 1895, il sculpte une Jeanne d’Arc pour orner l’angle d’un
immeuble. En 1901, il réalise le décor intérieur du Café Riche, notamment les
cariatides Sirènes de la tribune.
Adolphe Royan, dessus-de-porte des immeubles Boyer,
vers 1895
60 rue de la République, 3e arrondissement
Signatures, angle des rues de la République et Jean-Marc Cathala
Adolphe Royan, Jeanne d’Arc, pierre, 1895
Angle de la rue de la Bibliothèque et de la place Jean Jaurès
1er arrondissement
Adolphe Royan, Cariatide Sirène, plâtre, 1901
Photographie ancienne du Café Riche
Parallèlement,
il s’essaie à une carrière de portraitiste : il expose alors ses bustes en
plâtre au Salon marseillais entre 1893 et 1897 (Colonel Gay de Taradel et Mlle
Royan, 1893 ; Madame Vimar, 1894
; Antonin Palliès, 1896…) et tente
une fois sa chance au Salon des Artistes Français à Paris en 1894 (buste de Mme ***). Après la 1ère
Guerre mondiale, il réalise un buste de circonstance d’après photo, celui du Maréchal Joffre.
Adolphe Royan, Maréchal
Joffre, plâtre, vers 1920
Carte postale
Son
œuvre majeure reste cependant le Monument
à la mémoire des conquérants de Tombouctou, commémorant l’anéantissement de
la colonne Bonnier cinq jours seulement après la prise de la ville : en 1897,
il remporte avec l’architecte Auguste Lombard, le concours du monument qui est
élevé, l’année suivante, dans le cimetière Saint-Pierre de Marseille.
Adolphe Royan, Monument à la mémoire des conquérants
de Tombouctou, 1898
Cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement
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