vendredi 12 avril 2019

Charles Delanglade

Voici une nouvelle notice réactualisée du Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur :

Constant Roux (1865-1942), Charles Delanglade, plâtre, 1931, collection personnelle

Delanglade Charles Henri (Marseille, 26 mai 1870 – Marseille, 19 janvier 1952), sculpteur, médailleur et céramiste.
Élève d’Émile Aldebert (1827-1924) à Marseille, puis de Jules Cavelier (1814-1894) et Ernest Barrias (1840-1905) à Paris, il reçoit une formation placée sous l’académisme. Sociétaire du Salon des Artistes Français en 1909, il obtient en 1910 une mention honorable pour son marbre Vers la vie.

Charles Delanglade, Vers la vie, marbre, 1910, carte postale

Cependant, issu d’un milieu aisé, il se retire du marché de l’art et pratique ses talents en dilettante dans sa ville natale. Bien que travaillant pour son plaisir et celui de ses amis, il mène une activité très intense artistiquement et intellectuellement. En effet, s’il délaisse le Salon des Artistes Français, il participe activement au Salon des artistes marseillais, présentant de nombreuses œuvres entre 1894 et 1919. Il prend également part aux grandes expositions marseillaises telles que les Expositions coloniales de 1906 et 1922, ainsi que l’Exposition catholique de 1935. Reconnu et apprécié par l’intelligentsia marseillaise, il intègre de nombreuses sociétés savantes et institutions comme le Comité du Vieux-Marseille, le Comité Régional des Arts Appliqués de Marseille (1916), la Commission d’inspection et de surveillance du Musée des Beaux-Arts de Marseille ou encore l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille (1919-1951).
Excellent portraitiste, il réalise de nombreux bustes : Léopold Le Mée de la Salle (1915, cimetière Saint-Pierre, Marseille) Antoine de Ruffi (1916, Archives municipales de Marseille), son frère, le médecin Édouard Delanglade (vers 1918, anciennement Hôtel-Dieu de Marseille) ou Eugène Rostand (1921, Caisse d’épargne ; 1936, maison natale de Edmond Rostand, Marseille). Il approfondit également son art du portrait en tant que médailleur.

Charles Delanglade, Léopold Le Mée de la Salle, marbre, 1915

Cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement

Charles Delanglade, Eugène Rostand, bronze, 1936
14 rue Rostand, 6e arrondissement

Charles Delanglade, Professeur Louis Villeneuve, bronze, 1909, collection particulière

L’une des caractéristiques de son œuvre est la variété des matériaux employés et la déclinaison d’une œuvre dans ces diverses matières : Antigone (étain, 1896 ; marbre, 1897), Walkyrie (bronze, 1908 ; bois, 1908), Nymphe et faune (ivoire)… Mais c’est sans doute la céramique qu’il affectionne le plus (paire de bouteilles, Musée Borély, Marseille), allant jusqu’à créer ses propres fabriques.    

Charles Delanglade, Walkyrie, bois, 1908, collection personnelle

Charles Delanglade, Aquamanile et Poron (verre), Pichet (céramique irisée) et Joueuses d’osselets (terre cuite) vendus aux enchères à Marseille le 28 février 2016

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