Une
nouvelle notice biographie tirée du Dictionnaire
des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur :
Anonyme, Jean
Turcan, photographie
Turcan Jean (Arles, 13 septembre 1846 – Paris, 3 janvier 1895), sculpteur.
L’indigence
de sa famille le contraint, dès avant 1864, à gagner sa vie sur divers
chantiers marseillais du Second Empire en tant qu’équarrisseur. Plus tard,
alors qu’il est l’élève d’Antoine Bontoux (1805-1892) à l’École des beaux-arts,
ses études sont interrompues par la guerre de 1870. De fait, muni d’une bourse,
il n’entre qu’en 1871 dans l’atelier de Jules Cavelier (1814-1894) à l’École
des beaux-arts de Paris. Là, enfin, il décroche un 2nd Prix de Rome avec Jason enlevant la Toison d’Or (1876). De
1878 à 1893, il fréquente assidûment le Salon où ses œuvres sont primées : Ganymède (1878, médaille de 2e classe,
musée des beaux-arts de Marseille), L’Aveugle
et le Paralytique (1883, groupe plâtre, médaille de 1ère classe ; 1888,
groupe marbre, médaille d’Honneur, entrée de la bibliothèque d’Arles).
Cependant, malgré ses nombreuses commandes publiques, son grand prix à
l’Exposition Universelle de 1889 et sa nomination dans la Légion d’honneur, le
sculpteur connaît de nombreuses difficultés financières qui le poussent à
entrer comme praticien chez Auguste Rodin (1840-1917) ; pour ce dernier, il
taille l’une des versions en marbre du célèbre Baiser. Dans le même temps, le 4e bataillon de la Garde Mobile des
Bouches-du-Rhône lui commande, en collaboration avec l’architecte Gaudensi
Allar (1841-1904), un monument commémoratif de la guerre de 1870 pour
Marseille. L’inauguration du monument, le 26 mars 1894, consacre une dernière
fois son talent ; en effet, peu de temps après, une ataxie le terrasse.
Jean Turcan, Ganymède,
groupe plâtre, 1878
Réserves du musée des beaux-arts de Marseille
Rue Clovis Hugues, 4e arrondissement
Jean Turcan, L’Aveugle
et le Paralytique, groupe bronze, 1892
Carte postale
Commandée par la ville de Marseille, l’œuvre est
érigée sur l’actuelle place Carli en 1901 ; elle est fondue en 1942.
Jean Turcan, La
France armée, photomontage, vers 1892
Collection personnelle
La statue en bronze couronne le Monument des
Mobiles. Le photomontage est dédicacé à Constant Roux (1865-1942), alors praticien
de Turcan qui souffre des premiers signes de l’ataxie qui le tuera (visible
dans l’écriture heurtée du sculpteur).
Jean Turcan, Monument
des Mobiles, pierre et bronze, 1893
Allées de Meilhan, 1er arrondissement
Cartes postales et signature
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