mercredi 8 mai 2019

Jean Turcan

Une nouvelle notice biographie tirée du Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur :

Anonyme, Jean Turcan, photographie

Turcan Jean (Arles, 13 septembre 1846 – Paris, 3 janvier 1895), sculpteur.
L’indigence de sa famille le contraint, dès avant 1864, à gagner sa vie sur divers chantiers marseillais du Second Empire en tant qu’équarrisseur. Plus tard, alors qu’il est l’élève d’Antoine Bontoux (1805-1892) à l’École des beaux-arts, ses études sont interrompues par la guerre de 1870. De fait, muni d’une bourse, il n’entre qu’en 1871 dans l’atelier de Jules Cavelier (1814-1894) à l’École des beaux-arts de Paris. Là, enfin, il décroche un 2nd Prix de Rome avec Jason enlevant la Toison d’Or (1876). De 1878 à 1893, il fréquente assidûment le Salon où ses œuvres sont primées : Ganymède (1878, médaille de 2e classe, musée des beaux-arts de Marseille), L’Aveugle et le Paralytique (1883, groupe plâtre, médaille de 1ère classe ; 1888, groupe marbre, médaille d’Honneur, entrée de la bibliothèque d’Arles). Cependant, malgré ses nombreuses commandes publiques, son grand prix à l’Exposition Universelle de 1889 et sa nomination dans la Légion d’honneur, le sculpteur connaît de nombreuses difficultés financières qui le poussent à entrer comme praticien chez Auguste Rodin (1840-1917) ; pour ce dernier, il taille l’une des versions en marbre du célèbre Baiser. Dans le même temps, le 4e bataillon de la Garde Mobile des Bouches-du-Rhône lui commande, en collaboration avec l’architecte Gaudensi Allar (1841-1904), un monument commémoratif de la guerre de 1870 pour Marseille. L’inauguration du monument, le 26 mars 1894, consacre une dernière fois son talent ; en effet, peu de temps après, une ataxie le terrasse.

Jean Turcan, Ganymède, groupe plâtre, 1878
Réserves du musée des beaux-arts de Marseille
Rue Clovis Hugues, 4e arrondissement

Jean Turcan, L’Aveugle et le Paralytique, groupe bronze, 1892
Carte postale
Commandée par la ville de Marseille, l’œuvre est érigée sur l’actuelle place Carli en 1901 ; elle est fondue en 1942.

Jean Turcan, La France armée, photomontage, vers 1892
Collection personnelle
La statue en bronze couronne le Monument des Mobiles. Le photomontage est dédicacé à Constant Roux (1865-1942), alors praticien de Turcan qui souffre des premiers signes de l’ataxie qui le tuera (visible dans l’écriture heurtée du sculpteur).

Jean Turcan, Monument des Mobiles, pierre et bronze, 1893
Allées de Meilhan, 1er arrondissement
Cartes postales et signature

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