Jean Hugues, La
Muse de la Source, plâtre, 1893
Réserves du musée des beaux-arts, 4e arrondissement
En
1902, l’État dépose au musée des beaux-arts de Marseille une statue en plâtre
acquis au Salon des artistes français de 1893 (n°2989) moyennant 2000
francs : La Muse de la Source de
Jean Hugues.
Jean Hugues, L’Union
sociale, modèle, 1904
Photographie, collection personnelle
Cette
même année, Eugène Rostand (1843-1915), président de la Caisse d’épargne des
Bouches-du-Rhône, commande à Hugues trois panneaux sculptés pour le nouveau
siège de l’institution (place Estangin-Pastré, 6e arrondissement).
La commande se transforme par la suite en un bas-relief pour orner la cheminée
de la salle du Conseil des directeurs. Une somme de 5000 francs est allouée à
cet ouvrage ; pour ce tarif, le sculpteur propose un marbre à la place du
plâtre attendu. Quant au sujet, il illustre L’Union
sociale : une femme riche tendant une main secourable à une jeune mère
moins favorisée. Le siège de la Caisse d’épargne est inauguré le 20 juillet
1904.
Jean Hugues, L’Expansion
coloniale, carton-pierre, 1906
Carte postale
Exposition coloniale de 1906, porche monumental du
grand palais
Carte postale
En
1905, la Chambre de commerce de Marseille sollicite Hugues pour couronner le
grand palais de l’exposition coloniale de 1906. Dans un premier temps, un
quadrige est imaginé. Finalement, on lui préfère une figure allégorique
figurant L’Expansion coloniale.
L’œuvre, éphémère, est réalisée en carton-pierre : elle est précipitée
dans le vide, en 1907, après la manifestation.
Un Potier de Jean Hugues
à l’Exposition coloniale de 1906
Photographie extraite de l’album
Exposition
coloniale Marseille 1906 – Art provençal
Jean Hugues, Byzance,
buste polychrome, 1898
Photographie, collection personnelle
Lors
de cette Exposition coloniale de 1906, il expose deux œuvres dans la section de
l’Art provençal : Un Potier (n°1023,
statue plâtre, 1895, collection de la ville de Paris) et un buste polychrome Byzance (n°1024, aujourd’hui intitulé Ravenne, 1898, musée des beaux-arts
d’Arras).
Jean Hugues, Fontaine
des Danaïdes, marbre, 1907
Square de Stalingrad, 1er arrondissement
Carte postale
Le
1er avril 1905, le Conseil municipal de Marseille entérine l’achat de la Fontaine des Danaïdes moyennant 40000
francs, à compte à demi avec l’État. Achevé en 1907, le groupe figure au Salon
des artistes français (n°2976), à Paris ; le sculpteur l’expédie ensuite,
le 17 juillet, par le train, à Marseille. En décembre 1907, tout est prêt pour
une inauguration… qui ne viendra jamais !
Jean Hugues, Eugène
Rostand, marbre, 1908
Réserves du musée des beaux-arts, 4e arrondissement
En
1908, Hugues sculpte le buste en marbre d’Eugène
Rostand et le présente au Salon des
artistes français (n°3254) ; l’année suivante, il fige les traits du
docteur Siméon Flaissières
(1851-1931), ex-maire de Marseille et sénateur, qu’il expose également au Salon
(n°3441).
La Muse de la
Source
(statuette bronze au premier plan, à droite)
de Jean Hugues à l’Exposition d’Électricité de 1908
Carte postale
Hugues
expose également à Marseille à cette époque. Il présente une réduction en
bronze du Potier au Salon des
artistes marseillais (n°341) en janvier 1908 ; il envoie également deux
bronzes à l’Exposition internationale d’Électricité (La Poulido, 1894, n°542, et La
Muse de la Source, n°543).
Le
24 février 1909, le buste de Reyer
(1890) est couronné sur la scène du Grand Théâtre après une représentation de
l’opéra Sigurd en hommage au
compositeur récemment décédé.
En
1914, Hugues figure une dernière fois au Salon des artistes marseillais avec
une réduction en marbre blanc de La Muse
de la Source.
Jean Hugues, Venise, marbre et bronze, 1898
Photographie, collection personnelle
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