On
trouve facilement des infos sur le sculpteur marseillais Jean-Baptiste Hugues,
dit Jean Hugues (Marseille, 1849 – Paris, 1930). Plutôt qu’une notice, je vous
communique aujourd’hui une annexe de ma thèse, intitulée « Jean Hugues à
Marseille » :
Cayol Frères, Jean
Hugues, photo vers 1875
Collection personnelle
Le
15 avril 1849, naissance de Jean Baptiste Dominique Hugues à Marseille ;
il est le fils d’un tonnelier, Jean-François Hugues.
Le
1er septembre 1865, âgé de 16 ans, Jean Hugues entre à l’école municipale des
beaux-arts de Marseille. Il suit les cours du sculpteur Antoine Bontoux
(1805-1892) et de l’ornemaniste Antoine Vittoz.
En
1867, il monte à Paris poursuivre ses études artistique jusqu’à l’obtention du
grand prix de Rome en 1875. Il devient dès lors boursier de la ville de
Marseille : 1000 francs en 1867 ; 1200 francs dès 1868 ; 1400
francs à partir de 1873.
Jean Hugues, Ajax
foudroyé, plâtre, 1872
Réserve du musée des beaux-arts, 4e arrondissement
En
1872, Hugues remporte le 2ème 2nd prix de Rome avec son Ajax foudroyé. L’œuvre est acquise par
l’État pour 1200 francs. Au printemps 1873, Marseille réclame l’œuvre pour son
musée ; l’État l’envoie le 18 juillet 1873 à titre de dépôt.
Joseph Laugier, Médaille
offerte à J.-B. Hugues par la ville de Marseille
Dessin, 1876, carnets Laugier, Académie de Marseille
En
1875, Hugues obtient le grand prix de Rome de sculpture. Sur le chemin de la
Villa Médicis, il fait halte dans sa ville natale. Le 31 janvier 1876, le
Conseil municipal délibère de lui offrir une médaille en or d’une valeur de 400
francs.
Jean Hugues, Pierre-Marius
Bérengier, marbre, 1878
Cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement
En
1878, il réalise le portrait en médaillon de l’architecte marseillais
Pierre-Marius Bérengier (1808-1876) pour la tombe de celui-ci au cimetière
Saint-Pierre.
En
1879, l’Académie de Marseille lui commande le buste du Chevalier Roze. L’œuvre achevée arrive à Marseille en août 1880.
Elle est alors exposée à la bibliothèque (août), puis au Cercle artistique
(septembre).
En
février-mars 1882, Hugues participe à l’exposition du Cercle artistique. Il y
expose deux bustes, l’un en marbre – Souvenir
de Rome – et l’autre en bronze. Il partage avec le peintre Alphonse Moutte
(1840-1913) le grand prix d’honneur (1000 franc) tandis que Souvenir de Rome est acheté pour la
loterie du Cercle artistique.
Jean Hugues, Le
chevalier Roze, bronze, 1880
Présentation de 1886 et actuelle
Esplanade de la Tourette, 2e arrondissement
En
1886, après plusieurs années de tergiversations, le buste du Chevalier Roze est installé sur
l’esplanade de la Tourette. L’inauguration a lieu le 14 juillet.
Le
11 mars 1888, Hugues est lauréat du prix Beaujour décerné par l’Académie de Marseille.
En
1889, il sculpte le buste en marbre de Jean-Baptiste
Peirron, cofondateur du quotidien Le
Petit Marseillais (Réserves du musée des beaux-arts)
Jean Hugues, Reyer,
marbre, 1890
Réserves du musée des beaux-arts, 4e arrondissement
En
1890, un comité présidé par le savonnier et mécène Louis Arnavon (1844-1901)
commande à Hugues le buste en marbre du compositeur marseillais Ernest Rey dit Reyer (1823-1909). Le
buste est exposé à l’hôtel de ville en 1891 avant son inauguration dans le
foyer du Grand Théâtre.
Jean Hugues, Monument
à Pierre Puget, maquette plâtre, 1896
Photographie, collection personnelle
En
1893, Hugues est l’un des vice-présidents du comité du Monument à Pierre Puget. Il participe par ailleurs au concours qui
se tient en 1896-1897. Il se place à la troisième place, le concours étant
remporté par Henri Lombard (1855-1929).
Jean Hugues, Philoctète
blessé, plâtre, 1873
Photographie, collection personnelle
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