jeudi 15 août 2019

Jean Hugues à Marseille 1

On trouve facilement des infos sur le sculpteur marseillais Jean-Baptiste Hugues, dit Jean Hugues (Marseille, 1849 – Paris, 1930). Plutôt qu’une notice, je vous communique aujourd’hui une annexe de ma thèse, intitulée « Jean Hugues à Marseille » :

Cayol Frères, Jean Hugues, photo vers 1875
Collection personnelle

Le 15 avril 1849, naissance de Jean Baptiste Dominique Hugues à Marseille ; il est le fils d’un tonnelier, Jean-François Hugues.
Le 1er septembre 1865, âgé de 16 ans, Jean Hugues entre à l’école municipale des beaux-arts de Marseille. Il suit les cours du sculpteur Antoine Bontoux (1805-1892) et de l’ornemaniste Antoine Vittoz.
En 1867, il monte à Paris poursuivre ses études artistique jusqu’à l’obtention du grand prix de Rome en 1875. Il devient dès lors boursier de la ville de Marseille : 1000 francs en 1867 ; 1200 francs dès 1868 ; 1400 francs à partir de 1873.

Jean Hugues, Ajax foudroyé, plâtre, 1872
Réserve du musée des beaux-arts, 4e arrondissement

En 1872, Hugues remporte le 2ème 2nd prix de Rome avec son Ajax foudroyé. L’œuvre est acquise par l’État pour 1200 francs. Au printemps 1873, Marseille réclame l’œuvre pour son musée ; l’État l’envoie le 18 juillet 1873 à titre de dépôt.

Joseph Laugier, Médaille offerte à J.-B. Hugues par la ville de Marseille
Dessin, 1876, carnets Laugier, Académie de Marseille

En 1875, Hugues obtient le grand prix de Rome de sculpture. Sur le chemin de la Villa Médicis, il fait halte dans sa ville natale. Le 31 janvier 1876, le Conseil municipal délibère de lui offrir une médaille en or d’une valeur de 400 francs.

Jean Hugues, Pierre-Marius Bérengier, marbre, 1878
Cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement

En 1878, il réalise le portrait en médaillon de l’architecte marseillais Pierre-Marius Bérengier (1808-1876) pour la tombe de celui-ci au cimetière Saint-Pierre.
En 1879, l’Académie de Marseille lui commande le buste du Chevalier Roze. L’œuvre achevée arrive à Marseille en août 1880. Elle est alors exposée à la bibliothèque (août), puis au Cercle artistique (septembre).
En février-mars 1882, Hugues participe à l’exposition du Cercle artistique. Il y expose deux bustes, l’un en marbre – Souvenir de Rome – et l’autre en bronze. Il partage avec le peintre Alphonse Moutte (1840-1913) le grand prix d’honneur (1000 franc) tandis que Souvenir de Rome est acheté pour la loterie du Cercle artistique.

Jean Hugues, Le chevalier Roze, bronze, 1880
Présentation de 1886 et actuelle
Esplanade de la Tourette, 2e arrondissement

En 1886, après plusieurs années de tergiversations, le buste du Chevalier Roze est installé sur l’esplanade de la Tourette. L’inauguration a lieu le 14 juillet.
Le 11 mars 1888, Hugues est lauréat du prix Beaujour décerné par l’Académie de Marseille.
En 1889, il sculpte le buste en marbre de Jean-Baptiste Peirron, cofondateur du quotidien Le Petit Marseillais (Réserves du musée des beaux-arts)

Jean Hugues, Reyer, marbre, 1890
Réserves du musée des beaux-arts, 4e arrondissement
Photographie, collection personnelle

En 1890, un comité présidé par le savonnier et mécène Louis Arnavon (1844-1901) commande à Hugues le buste en marbre du compositeur marseillais Ernest Rey dit Reyer (1823-1909). Le buste est exposé à l’hôtel de ville en 1891 avant son inauguration dans le foyer du Grand Théâtre.

Jean Hugues, Monument à Pierre Puget, maquette plâtre, 1896
Photographie, collection personnelle

En 1893, Hugues est l’un des vice-présidents du comité du Monument à Pierre Puget. Il participe par ailleurs au concours qui se tient en 1896-1897. Il se place à la troisième place, le concours étant remporté par Henri Lombard (1855-1929).

Jean Hugues, Philoctète blessé, plâtre, 1873
Photographie, collection personnelle

En 1896, l’État dépose au musée des beaux-arts de Marseille Philoctète blessé, bas-relief qu’Hugues réalise pour le concours de Rome de 1873 et qui lui vaut le 1er 2nd prix. L’œuvre est aujourd’hui non localisée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire