Constant Roux, L’esclave,
statuette bronze, 1899
Exemplaire de la succession Roux vendu à Marseille
le 6 avril 1997
Constant Roux, L’Amour
au guet ou Achille enfant, buste
bonze, vers 1899
Collection particulière
En
février 1913, Constant Roux et trois peintres marseillais – Étienne Mein
(1865-1938), Jean-Amédée Gibert (1869-1945) et Horace Richebé (1871-1958) –
exposent ensemble à la Galerie centrale d’art moderne, rue Paradis. Cette
manifestation est connue sous le nom de Salon des Quatre. Le sculpteur y
présente deux bronzes réalisés à Rome, lors de son séjour à la Villa
Médicis : L’Esclave et le buste
de L’Amour au guet. Ce même buste
reparaît à l’exposition de l’Association des artistes marseillais de 1914 sous
le titre d’Achille enfant (n°413).
Constant Roux, Louis
Poirier, buste marbre, vers 1913-1914
Cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement
Constant Roux, Claude Poirier, buste marbre, vers
1914-1920 ?
Cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement
Claude
Poirier (1860-1935), l’un des successeurs d’Ernest Delibes (1825-1908) en tant
que directeur de la Caisse des Retraites La
Marseillaise, sollicite vraisemblablement Roux à la mort de son fils Louis
Poirier (1889-1913). Le statuaire réalise le portait du jeune homme qui doit
orner une niche du mausolée familial au cimetière Saint-Pierre. Quelques années
plus tard, il sculpte le buste de Claude Poirier qui, en 1935, décorera à son
tour ledit mausolée.
Constant Roux, Le
Poilu mourant, pierre, 1921
77 Traverse de la Roue, Saint-Loup, 10e arrondissement
Pendant
la Première Guerre mondiale, en août 1916, il quitte Paris avec son épouse pour
s’installer à Marseille, au numéro 141 de la Corniche. Après le conflit, il
réalise plusieurs monuments aux morts : pour le quartier de Saint-Loup, il
propose un modèle de Poilu mourant
qu’il a déjà sculpté pour plusieurs communes dont Saint-Martin-de-Crau… un
moyen d’abaisser le coût de réalisation pour un quartier populaire.
Jean Bouin au Collège d’athlètes de Reims, carte
postale
Constant Roux, Jean
Bouin, statue, bronze, 1922
Anciennement sur le parvis du Stade Vélodrome, 8e
arrondissement
En
1921, un comité commande au statuaire un monument pour commémorer le sportif
marseillais Jean Bouin, recordman du monde de l’heure en course à pied, mort
pour la France (1888-1914). L’artiste connaît la famille et peut-être l’avait-il
vu courir. Il le représente dans l’effort, en sous-vêtement, sa tenue
d’entraînement du Collège d’athlètes de Reims censée endurcir le corps dans la
rigueur du climat rémois ; le socle, avec son casque de soldat et sa palme
du martyre, évoque sa mort aux premières heures de la Grande Guerre. Le
monument est inauguré le 5 juin 1922 devant le parc Borély. Sauvé en 1943 de la
récupération des métaux non ferreux, il est transféré après-guerre devant le
Stade Vélodrome… où il se trouvait jusqu’à une époque récente. À ce propos, si
quelqu’un sait où il se trouve aujourd’hui, je suis preneur !
Constant Roux, Jean
Bouin, buste, bronze doré, 1922
Cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement
Parallèlement,
Constant Roux isole le buste de sa statue pour orner la tombe cénotaphe du
héros. La découpe du buste et le visage concentré du coureur traduisent la
détermination avec, peut-être, plus de force que le monument lui-même.
Constant Roux, Jean
Bouin, statuette, bronze, 1922
Exemplaire vendu aux enchères à Paris le 8 novembre
2009
Carte postale
Enfin,
Jean Bouin reparaît une troisième fois dans le contexte de l’Exposition
coloniale de 1922. Le sculpteur, membre du comité de patronage de l’événement,
expose en effet dans la section d’art provençal une réduction en bronze à cire
perdue de sa statue (n°229) ainsi qu’un groupe en marbre intitulé Le Premier pas (n°228), déjà présenté à
Paris au Salon des artistes français de 1919 (n°1218).
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