Aujourd’hui,
je vous livre une synthèse des notices publiées dans le Dictionnaire des Marseillais (1999) et dans le Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur
(2006) :
Gondard
Paul (Marseille, 7 septembre 1884 –
Marseille, 27 février 1953), sculpteur
Paul Gondard à l’école des beaux-arts, photographie,
1906
Collection personnelle
Paul Gondard chez lui, photographie, 1922
Collection personnelle
Beau-frère
de François Carli (1872-1957), Paul Gondard apprend son art auprès d’Émile
Aldebert (1827-1924) et de Marius Guindon (1831-1919) à l’école des beaux-arts
de Marseille. Contrairement à nombre de ses contemporains, il ne complète pas
son apprentissage à Paris. Sa carrière, de fait mais aussi par choix, demeure
essentiellement régionale : il figure aux Salons de l’Union des artistes
de Provence de 1919 à 1948, participe aux grandes manifestations marseillaises
de l’Entre-deux-guerres comme l’Exposition coloniale de 1922 (n°210- Maquette du monument de Port-de-Bouc,
n°211- Portrait de M. C..., critique
d’art) ou l’exposition catholique de 1935, est à l’origine de l’Association
professionnelle des arts et lettres de Provence. Sa persévérance à faire de la
cité phocéenne une importante capitale artistique lui ouvre les portes de
l’Académie de Marseille où il est élu le 4 mai 1950.
Paul Gondard, Monument
à Edmond Rostand, maquette, carte postale
Paul Gondard, Monument
à Edmond Rostand, pierre, 1930, carte postale
Parc Chanot, 8e arrondissement
Paul Gondard, Monument
à Ernest Reyer, marbre, 1934
Plateau de Longchamp, 4e arrondissement
Son
œuvre rompt avec l’hiératisme du XIXe siècle. Le statuaire mène une réflexion
sur le rôle du socle dans le monument public : ainsi, à Marseille, le Monument à Edmond Rostand (inauguré le
13 avril 1930) où le dramaturge (1868-1918) et les allégories émergent de leur
gangue minérale ou bien le Monument à
Ernest Reyer (inauguré devant l’Opéra le 16 décembre 1934) où le
compositeur (1823-1909) concentré siège sur un trône monolithe.
Paul Gondard, Les
Deux douleurs ou Les Voix de la mer,
pierre, 1928
Vue dans la cour de l’atelier, carte postale
Paul Gondard, Les
Deux douleurs ou Les Voix de la mer,
pierre, 1928
Tombeau Nivière, cimetière Saint-Pierre, 10e
arrondissement
Parmi
les bons ouvrages de Paul Gondard, il faut encore citer le Monument aux morts de la vallée du Queyras (1926, Hautes-Alpes), Les Deux douleurs dites aussi Les Voix de la mer (1928, Marseille),
les Monuments au maire Buisson (1935,
La Ciotat), au poète François Fabié
(1935, Toulon) et à Alfred Vivien (1949,
Bandol). Le musée des beaux-arts de Marseille conserve par ailleurs un buste en
marbre de Mozart (1936).
Paul Gondard, Professeur
Léon Imbert, bronze, 1937
Un exemplaire actuellement en vente sur Ebay
Paul Gondard, Charles
Guérin de Montguareuil-Valmale, bronze, 1937
Un exemplaire actuellement en vente sur Ebay
Paul
Gondard exerce également comme médailleur et réalise plusieurs plaquettes,
notamment celles des professeurs en médecine
Léon Imbert (1937) et Charles Guérin de Montguareuil-Valmale (1937).
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