Voici une nouvelle biographie enrichie tirée du Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur :
Clastrier Stanislas Gabriel Eugène, parfois dit Stanil (Montagnac, Hérault, 5 mai 1857
– Marseille, 13 août 1925), sculpteur
Il
fait son apprentissage artistique à Marseille, puis à l’École nationale des
beaux-arts de Paris où il est, de 1875 à 1881, l’élève de François Jouffroy
(1806-1882) et d’André Allar (1845-1926). Il expose au Salon des artistes
français : Monsieur B. W…
(médaillon plâtre, n°4132) et Ma sœur
(buste plâtre, n°4133) en 1878 ; Bonheur
de vivre (buste plâtre, n°4899) en 1879 ; Mme E. C… (buste plâtre, n°6203) en 1880 ; Camille Pelletan (buste plâtre, n°3742) ;
La Tête du rebelle (médaillon plâtre,
n°4226) et Le Nervi (buste plâtre,
n°4227) en 1882 ; La Tête de rebelle
(bronze sur fond de marbre, n°3472) et Monsieur
Lieutaud (buste marbre) en 1883 ; Monsieur
V… (médaillon terre cuite, n°3495) en 1885 ; Mousquetaire (statuette bronze, n°4187) en 1889 ; Feu le professeur A.-F. Marion
(médaillon plâtre, n°2364) en 1902. Il fréquente également les expositions
marseillaises de façon épisodique : Tête
de Rebelle (Cercle artistique, 1882) ; Projet de monument à Garibaldi, buste de Gambetta et médaillons divers (n°498 à 500, Concours régional de
Marseille, 1886) ; buste plâtre de Monsieur
C…, Cigalier et une esquisse en
terre cuite de Poissonnière (n°4666 à
468, Association des artistes marseillais, 1891) ; buste en terre cuite d’Enfant et un Portrait en plâtre (n°334 et 335, Association des artistes
marseillais, 1908) ; deux masques décoratifs figurant La Flamme et L’Eau ainsi
qu’un cachet en vieil argent intitulé Le
Secret de la momie (n°390 à 392, Association des artistes marseillais,
1914).
Clastrier
s’établit à Marseille en 1883. Là, il collabore avec André Allar en tant que
praticien à la Fontaine Estrangin (1890). Comme sculpteur, son talent de
portraitiste est apprécié : Hippolyte
Pépin (Chambre de commerce de Saint-Étienne, 1893), Érasme Guichet (Châteauneuf-les-Martigues, 1910), Augustin Fabre (Archives municipales de
Marseille, 1917). D’ailleurs, les architectes phocéens exploitent cette veine
dans leurs monuments publics : médaillons du Théâtre des Variétés (1887,
cf. notice du 27 septembre 2019), pittoresque haut-relief du Monument à Victor Gélu (1891, détruit),
médaillons de la Poste Colbert (1891), statue de Charles Barbaroux pour la Préfecture des Bouches-du-Rhône (1895,
cf. notice du 27 février 2020).
Il est également l’auteur, à Marseille, du fronton de l’asile d’aliénés (1895), du fronton de la compagnie de navigation Fraissinet et Cie (1906), des clés des arcs – La Flamme et L’Eau – de la caserne des sapeurs-pompiers (1914) et de plusieurs monuments aux morts (La Pitié suprême au cimetière Saint-Pierre ; Monuments de Saint-Antoine et de Saint-André). Il en réalise d’autres pour diverses communes du département : Les Pennes Mirabeau, Peypin, Rognac, Roquevaire, Saint-Zacharie, Vitrolles…
Professeur
à l’école des beaux-arts de Marseille de 1904 à 1925, il effectue à ce titre
divers travaux : restauration des sculptures de la façade de l’hôtel de
ville et facsimilé du médaillon des armes de la Ville de Pierre Puget
(1620-1694) en 1913 ; transfert du plafond stuqué de l’ancienne
bibliothèque du couvent des Prêcheurs (1674-1675) au palais de l’Art Provençal
du parc Chanot vers 1918-1922.
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