Dans
le cadre de Marseille-Provence capitale
européenne de la culture (2013), la mairie des 6e et 8e arrondissements a
lancé un concours de « David » – déclinaison de la copie du héros
biblique de Michel-Ange (1475-1564) offerte aux Marseillais par Jules Cantini
(1826-1916) – aux jeunes diplômés de l’école des beaux-arts de Marseille et à
quelques artistes confirmés. Treize œuvres, pour faire écho à 2013, sont
finalement retenues – Je ne sais comment le comité organisateur a choisi les
lauréats, mais certaines sculptures sont clairement hors sujet ! – et érigés
le 4e secteur.
Route de la Marronaise, Les Goudes, 8e arrondissement
Une
seule statue de cet ensemble se trouve toujours in situ : Crack Concrete de Boris Chouvellon (né
en 1980). Cet artiste plasticien, sculpteur, photographe et vidéaste qui
partage son temps entre Paris et Marseille a eu en 2011 les honneurs d’une exposition
monographique au MAC (Musée d’Art Contemporain de Marseille, 69 avenue d’Haifa,
8e arrondissement). Pour la manifestation, il redessine en creux la silhouette
du David dans un bloc de béton armé.
L’œuvre est inaugurée le 7 février 2013.
Les autres David ont quitté leur emplacement éphémère à la fin de Marseille-Provence capitale européenne de la culture. Ils ont alors été regroupés dans le parc de Bagatelle, la mairie des 6e et 8e arrondissements. Enfin, « entassés » serait plutôt le mot juste car, à une exception près, ils ne sont guère mis en valeur à l’arrière de la bastide !
La mieux lotie est assurément Dominika Griesgraber (née en Pologne en 1970) : sa sculpture Convergence, autrefois érigée au rond-point Espace Borély (inauguration le 27 janvier 2013), est aujourd’hui placée devant la mairie. L’artiste s’est concentrée sur la tête du David, traitée apparemment en fibre de verre et plexiglas. Elle se focalise sur la convergence entre l’intellect matérialisé par l’œil sculptural et l’instinct symbolisé par la main droite toute en transparence. Par ailleurs, le plexiglas reflète les Marseillais, les poussant à s’interroger sur eux-mêmes.
Luco Cormerais (né en ?) imagine une Conversation formée d’un face à face de deux profils stylisés du David en métal bleu phocéen. La sculpture représente le dialogue entre les hommes, symbole de paix. Elle a été inaugurée 1er février 2013 sur la place Félix Baret (6e arrondissement) avant de rejoindre Bagatelle.
Christophe
Pérez (né en 1973) utilise le marcottage – le remploi de formes préexistantes –
en assemblant différentes parties de corps moulés de Marseillais s’appelant David
afin de recomposer le David de Michel‐Ange.
Le choix du béton renvoie autant au Modulor du Corbusier (1887-1965) qu’aux
rocailleurs ; son aspect brut de décoffrage fait écho à la personnalité
des Phocéens. L’œuvre fut inaugurée sur la plage du Prado le 8 février 2013.
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