samedi 23 juillet 2022

Le lion dans la sculpture marseillaise 1

À partir d’aujourd’hui, en astrologie, on entre dans la maison du lion. C’est un prétexte tout trouvé pour aborder le thème du lion dans la sculpture marseillaise. Bien que cet animal soit l’un des animaux les plus représentés, il n’a pas eu droit à sa notice dans l’Abécédaire du décor sculpté publié par l’Atelier du Patrimoine en 2008 ; c’est donc également l’occasion de réparer cette injustice. 
En tant que roi des animaux, le lion est associé à plusieurs valeurs positives : la noblesse, la puissance, la gloire, la protection. Ce sont souvent ces qualités que tentent de s’approprier les monuments publics et les façades d’immeubles en le mettant à l’honneur. C’est le cas dans la fontaine de Dominique Fossati (1710-1792) dont l’obélisque est supporté par quatre lions ou dans les deux groupes de Lion et enfant d’Ary Bitter (1883-1973) pour l’escalier de la gare Saint-Charles.

Dominique Fossati, Fontaine Fossati, 1778
Place des capucines, 1er arrondissement (depuis 1863) © Xavier de Jauréguiberry

Ary Bitter, Lions et enfants – Le Soleil et la Mer & Le Monde est à l’énergie, 1926
Escalier de la gare Saint-Charles, 1er arrondissement © Olivier Liardet

Il existe cependant quelques rares exceptions. Le lion du Milon de Crotone de Pierre Puget (1620-1694) symbolise l’orgueil démesuré des hommes : Milon, voulant fendre un chêne de ses mains, se retrouve la main coincée dans le tronc à la merci des bêtes sauvages, des loups dans la légendes mais les artistes ont rapidement préféré représenté un lion pour cette scène ! Ici, le félin plante ses griffes et ses crocs dans les cuisses et les fesses musclées du présomptueux athlète grec.

Atelier Jules Cantini, Milon de Crotone d’après Puget, 1915
Cours Jean Ballard, 1er arrondissement

Quant aux groupes de lions et de tigres d’Antoine-Louis Barye (1795-1875) qui marquent l’entrée du palais Longchamp, ils traduisent avec un certain naturalisme la nature sauvage que le muséum d’histoire naturelle et le parc zoologique voisins donnent à voir.

Antoine-Louis Barye, Lion terrassant un bouquetin, maquette en plâtre, vers 1865
Musée des Beaux-Arts de Marseille, S 518, 4e arrondissement

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