À
partir d’aujourd’hui, en astrologie, on entre dans la maison du lion. C’est un
prétexte tout trouvé pour aborder le thème du lion dans la sculpture
marseillaise. Bien que cet animal soit l’un des animaux les plus représentés,
il n’a pas eu droit à sa notice dans l’Abécédaire
du décor sculpté publié par l’Atelier
du Patrimoine en 2008 ; c’est donc également l’occasion de réparer cette
injustice.
En
tant que roi des animaux, le lion est associé à plusieurs valeurs positives :
la noblesse, la puissance, la gloire, la protection. Ce sont souvent ces
qualités que tentent de s’approprier les monuments publics et les façades d’immeubles
en le mettant à l’honneur. C’est le cas dans la fontaine de Dominique Fossati (1710-1792)
dont l’obélisque est supporté par quatre lions ou dans les deux groupes de Lion et enfant d’Ary Bitter (1883-1973) pour
l’escalier de la gare Saint-Charles.
Il
existe cependant quelques rares exceptions. Le lion du Milon de Crotone de Pierre Puget (1620-1694) symbolise l’orgueil
démesuré des hommes : Milon, voulant fendre un chêne de ses mains, se retrouve
la main coincée dans le tronc à la merci des bêtes sauvages, des loups dans la
légendes mais les artistes ont rapidement préféré représenté un lion pour cette
scène ! Ici, le félin plante ses griffes et ses crocs dans les cuisses et
les fesses musclées du présomptueux athlète grec.
Quant
aux groupes de lions et de tigres d’Antoine-Louis Barye (1795-1875) qui
marquent l’entrée du palais Longchamp, ils traduisent avec un certain naturalisme
la nature sauvage que le muséum d’histoire naturelle et le parc zoologique
voisins donnent à voir.
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