S’il
apparaît dans nombre de monuments publics, le lion est surtout présent sur de
nombreuses façades d’immeubles. On le trouve sous la forme de dépouille du Lion
de Némée, le premier des douze travaux d’Héraclès. La peau du mythique fauve
devient l’un des emblèmes du héros grec qui en fait un manteau-cuirasse retenu
sur sa tête par le crâne du lion.
Ici,
les valeurs positives d’Héraclès se cumulent à celle du lion. Aujourd’hui, c’est
une banque – la Société Générale – qui en bénéficie. Les établissements
financiers sont particulièrement friands de ce motif décoratif, particulièrement
le Crédit Lyonnais pour des raisons homophoniques.
Sur
l’hôtel de la Caisse d’épargne de la place Estrangin-Pastré, le motif léonin est
même doublé : dans un médaillon de style Louis XVI retenu par la gueule d’un
lion, on a un lion rugissant faisant référence aux représentations présentes
sur les drachmes massaliotes.
Bien
évidemment, les particuliers l’adoptent également comme le propriétaire Louis
Clapier pour son immeuble du 24 rue Montgrand, daté de 1873. Là, deux têtes de
lions servent de consoles au balcon du premier étage.
Dans
quelques cas plus rares, le lion est représenté en entier. À ce propos, le
dessus-de-porte du 116 rue Horace Bertin est aussi exceptionnel que
spectaculaire.
En
règle générale, les lions en pied sont plutôt réservés aux entrées de parc pour
les bastides. C’est le cas des félins d’Antoine Bontoux (1805-1892) symbolisant
la Force et la Fidélité à l’entrée du château Falguière ou encore des lions qui flanquent
l’entrée de La Verdière sur le boulevard Michelet.
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