Voici
une nouvelle biographie actualisée d’un sculpteur, tirée de mon Dictionnaire
des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte d’Azur : Auguste
Cornu, un artiste parisien actif à Marseille dans l’Entre-deux-guerres.
Cornu Auguste
Paul Gustave
(Paris, 10 octobre 1876 – Cassis, 30 mars 1949), sculpteur
Élève
d’Alexandre Falguière (1831-1900) à l’École des Beaux-Arts de Paris et d’Auguste
Rodin (1840-1917), il expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de
1906 à 1925. Il y gagne une bourse de voyage en 1906 et le prix national en
1908. Au début des années 1920, il s’installe à Cassis et participe à la vie
artistique locale : il figure au Salon des Artistes Provençaux de 1924 à 1933,
expose à la galerie Detaille en 1924. Il travaille le marbre (Vieille
paysanne, buste, 1907 ; Régine, buste, 1932) et le bronze (Cingleur,
statuette, 1910 ; Pierre Silvestre, buste, 1929).
Cependant,
il montre une prédilection pour le bois : Le Pauvre honteux (statue en bois,
1906) ; Le Nid (statue bois, 1908), Mme D… (statuette en bois
peint et doré, 1910), Le Froid (bois patiné, 1921), Un paysan
provençal (chêne, 1924), Tête casquée (poirier, 1924), La Petite
Suzette (acajou, 1924), Rêverie (bois, 1930), Le Christ (tête
en chêne, 1932)…
L’œuvre est une version très proche d’une statuette conservée à La Piscine (Roubaix).
Il réalise même un grand Crucifix en bois (1927) pour l’église parisienne Saint-Léon. Au demeurant, on lui doit les Monuments aux morts de Grosrouvre (Yvelines, 1919) et de Montfort-l’Amaury.
Dans les Bouches-du-Rhône, on lui doit un Monument à Calendal pour Cassis (bronze, 1930, fondu pendant la seconde Guerre mondiale) et un autre à Eugène Mouton (La Ciotat, 1930).
À
Marseille, il sculpte une Jeanne d’Arc (marbre, 1924) pour l’église Saint-joseph intra-muros
et Justicia (médaillon octogonal, bois, 1933) pour le Tribunal de
Commerce. Il sculpte également le linteau en bois d’une cheminée de la maison
de l’architecte Gaston Castel (1886-1971) ; la cheminée, vendue en 1989,
se trouve aujourd’hui dans une salle de restaurant.
En
1926, Auguste Cornu est fait chevalier de la Légion d’honneur. Ses œuvres sont
visibles dans plusieurs musées : le Petit Palais à Paris, le musée des
beaux-arts de Dijon, La Piscine à Roubaix et le musée de Brooklyn (États-Unis).
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