mercredi 28 décembre 2022

Auguste Cornu

Voici une nouvelle biographie actualisée d’un sculpteur, tirée de mon Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte d’Azur : Auguste Cornu, un artiste parisien actif à Marseille dans l’Entre-deux-guerres.

Cornu Auguste Paul Gustave (Paris, 10 octobre 1876 – Cassis, 30 mars 1949), sculpteur

Élève d’Alexandre Falguière (1831-1900) à l’École des Beaux-Arts de Paris et d’Auguste Rodin (1840-1917), il expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1906 à 1925. Il y gagne une bourse de voyage en 1906 et le prix national en 1908. Au début des années 1920, il s’installe à Cassis et participe à la vie artistique locale : il figure au Salon des Artistes Provençaux de 1924 à 1933, expose à la galerie Detaille en 1924. Il travaille le marbre (Vieille paysanne, buste, 1907 ; Régine, buste, 1932) et le bronze (Cingleur, statuette, 1910 ; Pierre Silvestre, buste, 1929).

Auguste Cornu, Cingleur, statuette, bronze, 1910
Un exemplaire vendu par Antiquités Sordes, à Grenoble

Cependant, il montre une prédilection pour le bois : Le Pauvre honteux (statue en bois, 1906) ; Le Nid (statue bois, 1908), Mme D… (statuette en bois peint et doré, 1910), Le Froid (bois patiné, 1921), Un paysan provençal (chêne, 1924), Tête casquée (poirier, 1924), La Petite Suzette (acajou, 1924), Rêverie (bois, 1930), Le Christ (tête en chêne, 1932)…

Auguste Cornu, Enfant, statuette, bois, vers 1912
Actuellement en vente sur Proantic (Au Réveil du Temps, à Saint-Nabord)
L’œuvre est une version très proche d’une statuette conservée à La Piscine (Roubaix).

Il réalise même un grand Crucifix en bois (1927) pour l’église parisienne Saint-Léon. Au demeurant, on lui doit les Monuments aux morts de Grosrouvre (Yvelines, 1919) et de Montfort-l’Amaury.

Auguste Cornu, Monument aux morts de Grosrouvre, 1919 

Auguste Cornu, Monument aux morts de Montfort-l’Amaury – carte postale

Dans les Bouches-du-Rhône, on lui doit un Monument à Calendal pour Cassis (bronze, 1930, fondu pendant la seconde Guerre mondiale) et un autre à Eugène Mouton (La Ciotat, 1930).

Auguste Cornu, Monument à Calendal, bronze, Cassis, 1930 – carte postale

À Marseille, il sculpte une Jeanne d’Arc (marbre, 1924) pour l’église Saint-joseph intra-muros et Justicia (médaillon octogonal, bois, 1933) pour le Tribunal de Commerce. Il sculpte également le linteau en bois d’une cheminée de la maison de l’architecte Gaston Castel (1886-1971) ; la cheminée, vendue en 1989, se trouve aujourd’hui dans une salle de restaurant.

Auguste Cornu, Jeanne d’Arc, statue, marbre, 1924
Église Saint-Joseph intra muros, rue Paradis, 6e arrondissement

Auguste Cornu, Justicia, médaillon octogonal, bois, 1933
Tribunal de Commerce, 2 rue Émile Pollak, 6e arrondissement

Auguste Cornu, Les Vendanges, linteau de cheminée, bois, s.d.
26 bis rue Mazenod, 2e arrondissement © photo Françoise Baussan

En 1926, Auguste Cornu est fait chevalier de la Légion d’honneur. Ses œuvres sont visibles dans plusieurs musées : le Petit Palais à Paris, le musée des beaux-arts de Dijon, La Piscine à Roubaix et le musée de Brooklyn (États-Unis).

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