mercredi 7 décembre 2022

Thomas Cartier

Voici, remise à jour, la notice que j’ai consacrée à Thomas Cartier dans mon Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur :

Cartier Thomas François (Marseille, 21 février 1879 – Saint-Vallier, Drôme, 26 avril 1936), sculpteur, illustrateur et céramiste

Élève de Victor Peter (1840-1918) et de Georges Gardet (1863-1939), il se spécialise dans la sculpture animalière. Il fréquente assidûment, de 1904 à 1935, le Salon des artistes français où il reçoit plusieurs récompenses : mention honorable en 1908 (Agonie, groupe plâtre, et Chat se léchant, statuette bronze), médaille de 2e classe en 1910 (Agonie, groupe marbre) et une médaille d’or en 1927 (Renard et Panthère, plâtres).

François Thomas-Cartier, Combat de chiens (plâtre), Salon de 1907, carte postale

Thomas Cartier, Agonie (plâtre), Salon de 1908, carte postale

Thomas Cartier, Le Gueux, l’Ouvrier et la Comtesse (plâtre), Salon de 1909, carte postale

Thomas Cartier, Une lionne (marbre jaune de Sienne), Salon de 1912, carte postale

On le trouve aussi dans la section des arts décoratifs avec un Chat persan en céramique en 1912 et des panneaux de Lions en 1930. Cartier édite ses œuvres dans de nombreux matériaux : bronze, régule, céramique, terre cuite… Ses sujets deviennent des motifs de pendule, de garniture de cheminée, de luminaire…

Thomas Cartier, Lionne en furie, garniture de cheminée, métal et marbre
Vente aux enchères, Cholet, 8 décembre 2022 (lot 300)

Thomas Cartier, Ours polaire, veilleuse art déco, régule et verre dépoli
Ebay, décembre 2022

Thomas Cartier, Sanglier, céramique craquelée
Ebay, décembre 2022

Pendant la Première Guerre mondiale, il produit de nombreuses œuvres de propagande antiallemande ou à la gloire des poilus, soit des statuettes, soit des illustrations, diffusées abondamment sous la forme de cartes postales. Souvent, elles s’accompagnent de vers de Paul Déroulède (1846-1914) écrits à propos de la guerre franco-prussienne de 1870.

Thomas Cartier, Non Mama, pas bo-boche, carte postale, 1914

Thomas Cartier, Nos futurs poilus, carte postale, 1915

Thomas Cartier, Pour l’Alsace, carte postale, 1915

Thomas Cartier, L’Alsace et le zouave, carte postale, 1914-1915
Ce sujet constituera le motif principal du Monument aux morts de Saint-Amand-en-Puisaye.

Thomas Cartier, Le clairon, carte postale, 1914

Thomas Cartier, Le clairon, carte postale, 1915

Thomas Cartier, Le soir, après la bataille, carte postale, 1915

Thomas Cartier, Après la bataille, carte postale, 1915

Thomas Cartier, La dernière pensée, carte postale, 1914

Après le conflit, il s’installe à Saint-Amand-en-Puisaye, dans la Nièvre. Il participe alors à la commémoration des morts pour la Patrie en élevant plusieurs monuments dans les Bouches-du-Rhône, la Nièvre, le Vaucluse, la Vienne. Là, un animal (coq, lion…) rappelle toujours son statut de sculpteur animalier. Malheureusement, il utilise de la pierre recomposée qui se dégrade rapidement ; nombre de ses réalisations sont aujourd’hui détruite, parfois même de son vivant.

Thomas Cartier, Monument aux morts de Saint-Amand-en-Puisaye (détruit), 1920, carte postale

Thomas Cartier, Monument aux morts de Ciez (détruit), carte postale

Thomas Cartier, Monument aux morts de Saint-Vérain (détruit), carte postale

À Saint-Amand-en-Puisaye, il s’installe dans l’ancienne poterie Pichard. Il y découvre le grès. Avec ce matériau, il édite certaines de ses œuvres ; il se lance également dans une production de poteries et de vases d’un style assez rustique.

Thomas Cartier, Vase, grès, 1918
Ebay, décembre 2022

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire