Jeudi
dernier, j’ai acheté à l’hôtel Drouot un petit groupe (H. 17 cm) en terre cuite
de la sculptrice marseillaise Raymonde Martin (1887-1977). Provenant de la
collection de Jacques et Michèle Ginepro, grands amateurs de sculptures, il
était intitulé dans le catalogue de vente La Toilette de bébé (lot 255,
Audap & associés, 20 juin 2024).
L’artiste
en a tiré un bronze don un exemplaire était vendu dans la même vente (lot 256,
Audap & associés, 20 juin 2024).
L’œuvre
représente une mère en train de laver les fesses de son enfant. La pose du
bébé, les pieds en l’air et la tête renversée, est originale et amusante. Les boulettes
d’argile écrasées de la chevelure ou de la robe désignent une étude prise sur
le vif. En effet, il s’agit d’une esquisse pour l’envoi de Raymonde Martin au
Salon de 1922 : n°3514- Mère et enfant, groupe plâtre. Sur l’œuvre finale,
on note quelques différences, notamment au niveau de la coiffure.
Si j’ai
acquis cette sculpture – outre le fait que Raymonde Martin est une artiste rare
sur le marché de l’art – c’est qu’elle fait écho à une autre terre cuite de ma
collection… Quelque vingt-cinq années plus tôt, Constant Roux (1865-1942) a
abordé le même sujet.
Constant
Roux et sa compagne Joséphine Signoret (1869- ?) sont les jeunes parents
du petit Paul, dit Paolo, Roux (1894-1902) au moment où le sculpteur part pour
la Villa Médicis. Le sujet de la maternité est donc autobiographique et lui
inspire le groupe Maternité, son envoi
de Rome de première année (1896). La petite terre cuite (H. 20 cm) n’en est
sans doute pas une esquisse. En revanche, le motif pittoresque d’une mère ou
d’une nourrice torchant un bébé correspond certainement à une scène domestique
vécue.
Constant
Roux a tiré un plâtre de cette œuvre amusante et l’a éditée en bronze.
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