Comme chaque année, l’étude parisienne Crait + Müller a organisé une vente « Sculptures » à l’hôtel Drouot. Cette vente s’est tenue le vendredi 29 novembre. Comme souvent, des sculpteurs marseillais étaient représentés. En revanche, sans doute à cause de la crise actuelle, la moitié seulement des lots a trouvé preneur.
Cette esquisse est une première étude pour le groupe de La Lutte de Jacob et de l’Ange. Ici, l’être céleste a les ailes déployées et la main gauche posée sur le bras de Jacob ; ces caractéristiques disparaissent dans la version monumentale exposée au Salon des artistes français de 1902 (n°2323). Toutefois, François Carli (1872-1957), frère de l’artiste, diffusera des moulages en plâtre de cette première ébauche bien que dans un format plus grand (H. 69 cm). Quant au nom métaphorique d’Esprit et Matière sous lequel on connaît souvent l’œuvre, il n’apparaît que tardivement, vers 1911.
Sculpteur
animalier, Cartier sculpte des chats dans diverses postures. Ce chat assis,
fondu par Siot à Paris, présente une ciselure et une patine qui justifient son
prix élevé.
Ary
Bitter édite dans l’Entre-deux-guerres de nombreux modèles de sculptures
animalières, dont ces serre-livres fondus par Susse Frères éditeurs à Paris. Ils
se vendaient extrêmement chers il y a quelques années encore. Toutefois, ils ne
sont pas rares et, s’ils ne présentent des particularités (patine dorée, défenses
en ivoire…) se vendent moins bien aujourd’hui.
Plus
rare que le Serre-livre aux éléphants, le Serre-livres aux ours polaires
est très apprécié. Toutefois, l’estimation qui ne semble pas correspondre au marché
actuel est, à mon avis, excessive… d’où l’échec de cette vente !
Cette
statuette est caractéristique de l’œuvre de Dideron qui taille des jeunes
femmes bien en chair. Dommage qu’elle n’ait pas trouvé preneur. L’estimation
était vraisemblablement trop haute d’au moins 1 000 € !
L’étude
Crait + Müller poursuit ici la dispersion de l’atelier de Damboise. Ce portrait
est celui de sa fille cadette âgée d’une vingtaine d’années.
Ce
dessin, exposé à la Fondation Taylor au printemps 2018 dans le cadre de l’exposition
Les maîtres de la sculpture figurative 1938-1968, aurait dû, selon moi, faire
un meilleur prix. Christiane, le modèle, a inspiré plusieurs statues importantes
à Damboise dont une a été vendue en 2020 (cf. notice du 23 novembre 2020 –
Suite de la vente de l’atelier de Marcel Damboise).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire