Pour leur prochaine vente de sculptures, le 25 novembre prochain, les
commissaires-priseurs parisiens Crait+Müller proposent un buste présumé de
l’actrice et sculptrice Sarah Bernhardt (1844-1923) par le sculpteur
marseillais Auguste Carli (1868-1930).
L’identification n’est pas certaine mais plausible. D’abord, il est avéré
que la diva connaissait le statuaire marseillais et qu’elle s’est rendue dans
l’atelier familial de la rue Neuve (auj. rue Jean Roque) en octobre 1909 [1]. Ensuite, il s’agit d’une
épreuve et donc d’un multiple : plusieurs autres exemplaires sont ainsi
passés aux enchères ces dernières années.
La duplication d’un portrait, qui plus est féminin, implique nécessairement
un modèle célèbre ! Enfin, une version en marbre jaune de Sienne a
également été réalisée de ce buste. Il se trouve aujourd’hui chez un antiquaire
marseillais. L’œuvre (H. 39 cm – L. 33 cm – P. 25 cm) repose sur une gaine en
bois.
La taille de ce marbre coloré permet d’affiner une date de réalisation : en effet, Auguste Carli utilise le marbre jaune de Sienne entre 1906 et 1919 : Andalouse (Salon des artistes français de 1906, n°2937) ; Carmen (Salon des artistes français de 1919, n°1006 – il est probable que sa réalisation soit antérieure à la guerre 14-18, voire plus tôt encore car une version en terre cuite est présentée à l’Exposition coloniale de 1906, n°1006) ; Maître Vénitien (Salon des artiste français de 1920, n°2915 – commande de la préfecture de la Seine du 17 février 1919). Pour ma part, je situerai ce buste entre 1906 et 1909, soit avant que Sarah Bernhardt ne se rende dans l’atelier de la rue Neuve.
[1] Jean
Servien, « Sarah Bernhardt chez Carli », Le Petit Marseillais,
22 octobre 1909.
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