Ce début décembre, deux études marseillaises mettent aux enchères, chacune
de son côté, des œuvres sculptées inédites. Cela commence avec la maison De
Baecque qui, le 3 décembre prochain, propose un grand bas-relief en bronze doré
(77 x 143 cm) signé par Charles Delanglade (1870-1952) en 1913. Dans le
catalogue, le titre proposé par les commissaires-priseurs est purement
descriptif : Putti assis sur fond de végétation. Pour ma part, je
proposerai plutôt Le nid d’amours ! Je l’imagine parfaitement
décorant la chambre nuptiale d’un jeune couple. Cette interprétation est
purement spéculative puisque Delanglade n’a, semble-t-il, jamais exposé ce
relief décoratif ni écrit à son sujet.
Une semaine plus tard, le 12 décembre, c’est au tour de Marseille Enchères Marseille de soumettre aux enchérisseurs une sculpture en marbre blanc d’Émile Aldebert (1828-1924). La statuette, signée et datée de 1891, haute de 85 cm, est pudiquement intitulée Éphèbe dans le catalogue de vente. Or celle-ci fut exposée au Salon de l’Association des artistes marseillais de 1891 (n°460) sous le titre ; Aldebert la nomme bucoliquement Jeune Pâtre dessinant son troupeau ! Le salonnier Z. déclare ceci à son sujet dans Le Petit Marseillais du 3 janvier 1892 : « M. Aldebert nous montre un Jeune Pâtre qui lui fait le plus grand honneur […] »
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