vendredi 28 novembre 2025

Deux sculptures dans les salles de ventes marseillaises en décembre

Ce début décembre, deux études marseillaises mettent aux enchères, chacune de son côté, des œuvres sculptées inédites. Cela commence avec la maison De Baecque qui, le 3 décembre prochain, propose un grand bas-relief en bronze doré (77 x 143 cm) signé par Charles Delanglade (1870-1952) en 1913. Dans le catalogue, le titre proposé par les commissaires-priseurs est purement descriptif : Putti assis sur fond de végétation. Pour ma part, je proposerai plutôt Le nid d’amours ! Je l’imagine parfaitement décorant la chambre nuptiale d’un jeune couple. Cette interprétation est purement spéculative puisque Delanglade n’a, semble-t-il, jamais exposé ce relief décoratif ni écrit à son sujet.

Charles Delanglade, Le nid d’amours, bas-relief, bronze doré, 1913
Lot 367 – estimation 1 000 / 1 200 €

Une semaine plus tard, le 12 décembre, c’est au tour de Marseille Enchères Marseille de soumettre aux enchérisseurs une sculpture en marbre blanc d’Émile Aldebert (1828-1924). La statuette, signée et datée de 1891, haute de 85 cm, est pudiquement intitulée Éphèbe dans le catalogue de vente. Or celle-ci fut exposée au Salon de l’Association des artistes marseillais de 1891 (n°460) sous le titre ; Aldebert la nomme bucoliquement Jeune Pâtre dessinant son troupeau ! Le salonnier Z. déclare ceci à son sujet dans Le Petit Marseillais du 3 janvier 1892 : « M. Aldebert nous montre un Jeune Pâtre qui lui fait le plus grand honneur […] »

Émile Aldebert,
Jeune Pâtre dessinant son troupeau, statuette, marbre, 1891
Lot 280 – estimation : 1 500 / 2 000 €

Catalogue du Salon de l’Association des artistes marseillais de 1891, p. 49

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