mercredi 11 septembre 2019

Jean Bérengier

BÉrengier Jean (Marseille, 4 février 1881 – Marseille, 25 septembre 1938), sculpteur
Petit-fils et fils des architectes Pierre-Marius Bérengier (1808-1876) et Louis Bérengier (1848-1905), il se forme à la sculpture à Paris, à l’école nationale supérieure des beaux-arts auprès de Jules Thomas (1824-1905) et Jean-Antoine Injalbert (1845-1933). Il participe au Salon des artistes français de 1907 à 1911 où il reçoit une mention honorable pour un groupe en plâtre pittoresque (Sambre-et-Meuse, 1910). Il expose également au Salon des indépendants de 1906 à 1908 ; là, il présente des peintures, des portraits sculptés, des statuettes teintes ou en céramique, de l’art décoratif (La Chute, cendrier bronze ; L’Énigme, cachet céramique et bronze, 1908). Le musée Cantini conserve de lui une statuette du ténor Lucien Muratore.
La production de Jean Bérengier se compose essentiellement de petits formats, excepté ses envois au Salon des artistes français. Il ne reste hélas quasiment rien de ces grandes statues.

Jean Bérengier, Le pêcheur à la « traficho », plâtre

Jean Bérengier, Le pêcheur à la « traficho », bronze

Salon de 1907 – Le pêcheur à la « traficho », statue plâtre (n°2531)
Bérengier présente une version en bronze de cette statue lors de l’Exposition internationale de l’électricité qui se tient à Marseille en 1908.

Jean Bérengier, Fatalité, plâtre

Salon de 1908 – Fatalité, statue plâtre (n°2840)

Jean Bérengier, Sambre-et-Meuse

Salon de 1910 – Sambre-et-Meuse, statue plâtre (n°3289)
Cette œuvre représente une cantinière du régiment de Sambre-et-Meuse assise sur son âne et clamant un chant patriotique[1]. Elle obtient une mention honorable au Salon puis, en février 1911, intègre les collections du musée des beaux-arts de Marseille. Aujourd’hui elle ne s’y trouve plus ; sans doute a-t-elle été détruite !

Salon de 1911 – Éclosion, statue plâtre (n°3103)
Cette œuvre, haute de 1,80 m, a été offerte par l’artiste au musée Gassendi de Digne en 1911. Malheureusement, la majorité des plâtres – pour ne pas dire la totalité – a été détruite par vandalisme ou par négligence à la fin des années 1960.


[1] Le Régiment de Sambre-et-Meuse est un chant patriotique français composé à la suite de la défaite militaire lors de la Guerre franco-prussienne de 1870. Il évoque l’armée de Sambre-et-Meuse formée après la victoire française de Fleurus (1794) sur les Autrichiens dans ce qui deviendra le département belge de Sambre-et-Meuse, réuni à la France de 1795 à 1814. C’est la musique militaire française la plus jouée après La Marseillaise et le Chant du départ ; elle figure chaque année au défilé du 14 juillet.

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