Petit-fils
et fils des architectes Pierre-Marius Bérengier (1808-1876) et Louis Bérengier
(1848-1905), il se forme à la sculpture à Paris, à l’école nationale supérieure
des beaux-arts auprès de Jules Thomas (1824-1905) et Jean-Antoine Injalbert
(1845-1933). Il participe au Salon des artistes français de 1907 à 1911 où il
reçoit une mention honorable pour un groupe en plâtre pittoresque (Sambre-et-Meuse, 1910). Il expose
également au Salon des indépendants de 1906 à 1908 ; là, il présente des
peintures, des portraits sculptés, des statuettes teintes ou en céramique, de
l’art décoratif (La Chute, cendrier
bronze ; L’Énigme, cachet
céramique et bronze, 1908). Le musée Cantini conserve de lui une statuette du ténor Lucien Muratore.
La
production de Jean Bérengier se compose essentiellement de petits formats,
excepté ses envois au Salon des artistes français. Il ne reste hélas quasiment
rien de ces grandes statues.
Jean Bérengier, Le
pêcheur à la « traficho », plâtre
Jean Bérengier, Le
pêcheur à la « traficho », bronze
Salon
de 1907 – Le pêcheur à la « traficho »,
statue plâtre (n°2531)
Bérengier
présente une version en bronze de cette statue lors de l’Exposition
internationale de l’électricité qui se tient à Marseille en 1908.
Jean Bérengier, Sambre-et-Meuse
Salon
de 1910 – Sambre-et-Meuse, statue
plâtre (n°3289)
Cette
œuvre représente une cantinière du régiment de Sambre-et-Meuse assise sur son
âne et clamant un chant patriotique[1].
Elle obtient une mention honorable au Salon puis, en février 1911, intègre les
collections du musée des beaux-arts de Marseille. Aujourd’hui elle ne s’y trouve
plus ; sans doute a-t-elle été détruite !
Salon
de 1911 – Éclosion, statue plâtre
(n°3103)
Cette
œuvre, haute de 1,80 m, a été offerte par l’artiste au musée Gassendi de Digne
en 1911. Malheureusement, la majorité des plâtres – pour ne pas dire la totalité
– a été détruite par vandalisme ou par négligence à la fin des années 1960.
[1]
Le Régiment de Sambre-et-Meuse est un chant
patriotique français composé à la suite de la défaite militaire lors de la
Guerre franco-prussienne de 1870. Il évoque l’armée de Sambre-et-Meuse formée après
la victoire française de Fleurus (1794) sur les Autrichiens dans ce qui
deviendra le département belge de Sambre-et-Meuse, réuni à la France de 1795 à
1814. C’est la musique militaire française la plus jouée après La Marseillaise et le Chant du départ ; elle figure chaque
année au défilé du 14 juillet.
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