Pour
compléter mon précédent article, voici la notice biographique d’Antoine Bontoux
issue du Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes
Côte-d’Azur :
Bontoux Antoine (Marseille, 17
janvier 1805 – Marseille, 8 juillet 1892), sculpteur
Élève
de Louis-Mathurin Clérian (1763-1851) – son futur beau-père – à l’école de dessin d’Aix-en-Provence, c’est en
autodidacte qu’il s’oriente vers la sculpture. Il enseigne le dessin en lycée lorsqu’Émile
Loubon (1809-1863) lui propose de créer une classe de sculpture à l’école des
beaux-arts de Marseille en 1846. De 1846 à 1881, date à laquelle il fait valoir
ses droit à la retraite, il forme un grand nombre d’ornemanistes ainsi que de
lauréats du prix de Rome comme André Allar (1845-1926), Jean Turcan
(1846-1895), Jean Hugues (1849-1930) et Henri Lombard (1855-1929).
Il
n’expose qu’à deux reprises au Salon parisien, en 1867 et 1878, mais fréquente
plus assidûment les expositions marseillaises de 1852 à 1891 : Innocence (plâtre, 1852), Enfant à la toupie (plâtre, 1854 ;
marbre, 1861 et 1862 – acquis 2 000 francs en 1865 pour le musée des
beaux-arts de Marseille), La Vierge aux fleurs
(modèle plâtre pour la façade du 13 rue du Marché des Capucins, 1855), La Fidélité et La Force (modèle en terre cuite des lions marquant l’entrée du château
Falguière,
1859)… Il produit en outre une multitude de portraits : M. G. (buste terre cuite, 1861), Sa Majesté la reine d’Espagne (buste
plâtre d’après photo pour la Compagnie des forges et chantiers de la Méditerranée,
1864), Mme F. et sa fille (médaillon
plâtre, 1865), Le Général G. de P.
(buste bronze, 1866), M. L. Rabattu
(buste marbre, 1866).
Antoine Bontoux, La Fidélité et La Force, pierre, 1859
Entrée du château Falguière (aujourd’hui résidence La Roseraie)
53 boulevard de Hambourg, 9e arrondissement
Atlantes africains, pierre, vers 1864
S’il séduit la bourgeoisie et la noblesse, il n’a pas la confiance de l’État ou de la Ville malgré son statut de professeur. Il ne participe guère qu’au décor de l’école des beaux-arts – bibliothèque avec deux bustes en marbre pour la façade (Saint Louis et Louis XIV) et deux médaillons en plâtre pour l’escalier d’honneur (1867-1870) moyennant 4 000 francs.
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