Dans
la programmation de Marseille-Provence 2013 – capitale européenne de la culture,
plusieurs projets sculpturaux ont vu le jour. J’ai déjà parlé des Rendez-vous au(x) David(s) (cf. notice
du 30 juillet 2021) ; aujourd’hui, j’ai décidé de présenter Le Chemin des fées – et plus
particulièrement la statue d’Ondine –
du Studio Orta.
Il
s’agit d’une initiative conjointe des Nouveaux commanditaires de la Fondation
de France et de l’association Rives et Cultures qui anime la vie culturelle de
la vallée de l’Huveaune. La commande est passée à un couple d’artistes
internationaux alors installé à Paris, Lucy (née en 1966 à Sutton Coldfield, Royaume-Uni)
et Jorge Orta (en 1953 à Rosario, Argentine). Ceux-ci fondent en 1992 le Studio
Orta et signent leurs œuvres Lucy +
Jorge Orta.
Le Chemin des
fées
constitue un parcours de cinq sculptures disséminées le long de l’Huveaune,
petit fleuve côtier se jetant dans la Méditerranée à Marseille. Ces statues
féminines représentent des génies protecteurs de la nature contemporains
inspirés par les légendes et les récits locaux. On trouve ainsi Marie, la fée de la source, à
Saint-Zacharie ; Ubelka, la fée du
pont, à Auriol ; Manon, la fée
des berges, à Aubagne. Quant à la cité phocéenne, elle accueille deux
figures pour la fin du parcours.
La
première des fées marseillaise s’appelle Gyptis.
Elle évoque la fondation de Marseille, née de l’union de la princesse
celto-ligure Gyptis et du navigateur grec Protis. Les sculpteurs Lucy + Jorge
Orta en ont fait un symbole d’accueil et de fraternité. La statue apparaît
impassible et sereine en attendant l’arrivée de ses hôtes. Par ailleurs, dans
le cycle de l’eau, elle est associée à la condensation, quand la vapeur d’eau
devient rosée.
Cette
sculpture est la première à être érigée sur les berges du cours d’eau. Elle est
inaugurée le 13 octobre 2012, à l’occasion de la Fête de l’Huveaune.
Malheureusement, elle est volée dans la nuit du 26 au 27 mai 2014. Un appel aux
dons a été lancé dans la foulée pour financer une nouvelle fonte de la figure d’aluminium.
J’avoue ne pas avoir eu le courage de me rendre à Saint-Loup pour voir si elle
avait retrouvé sa place ; j’en doute cependant.
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