dimanche 10 octobre 2021

Les sculptures présentées dans l’exposition « Marseille l’Italienne »

J’ai visité hier la nouvelle exposition des archives municipales intitulées Marseille l’Italienne. Certes, elle est petite ; les lieux ne se prêtent pas à des expos-fleuves. Pour autant, elle est passionnante. J’ai été très intéressé notamment par les traités passés entre la cité phocéenne et plusieurs villes-états italiennes au moyen-âge.
L’exposition présente essentiellement des documents d’archives. Néanmoins, elle compte quelques sculptures :

Jules Latil, Dominique Piazza, médaillon, bronze, 1919
Archives municipales de Marseille

Le graveur marseillais Jules Latil (1868-1934) – officier de l’Instruction publique, installé au 46 rue Vacon à partir de 1897 – est sollicité en 1919 pour portraiturer Dominique Piazza (1860-1941). Ce fils d’immigré sarde devient un entrepreneur prospère. Il est par ailleurs l’inventeur de la carte postale photographique et le cofondateur de l’association des Excursionnistes marseillais. Pendant la Grande Guerre, avec son association « La Famille », il vient en aide à de nombreux réfugiés. Ces derniers, reconnaissants, offre ledit portrait en médaillon à leur bienfaiteur.

Jules Cantini, Fontaine Cantini, dessin, 1911
Musée des beaux-arts de Marseille

Jules Cantini, Diane, buste en marbres polychromes et porphyre
Musée des beaux-arts de Marseille

Jules Cantini, Femme assise se lamentant, marbre jaune de Sienne
Musée des beaux-arts de Marseille

Parmi les descendants d’Italiens, le marbrier Jules Cantini (1826-1916) est l’un des plus célèbres. Il est représenté dans l’exposition par un dessin de la Fontaine Cantini (partie inférieure) et par deux sculptures polychromes provenant des réserves du musée des beaux-arts.

Jean-Baptiste Dellepiane, Miroir, bois
Collection particulière

L’exposition montre également la production de deux artistes génois qui se forment à l’école des beaux-arts de Marseille : le peintre Davide Dellepiane (1866-1932) et son frère Jean-Baptiste Dellepiane (1864-1946), sculpteur sur bois. Les œuvres de ce dernier sont rarement exposées. C’est dommage car le Miroir d’inspiration art nouveau, avec son décor de libellule et d’ajoncs, est une petite merveille.

César, Main de Gaston Defferre, bronze-
Musée d’art contemporain de Marseille

L’exposition s’achève avec une œuvre méconnue de César Baldaccini, dit simplement César (1921-1998). Il s’agit d’un tirage en bronze du moulage de la main droite de Gaston Defferre (1910-1986). L’œuvre a été offerte à la ville le 18 juillet 2014 par d’Edmonde Charles-Roux (1920-2016), veuve de l’ancien maire de Marseille.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire