Depuis
la disparition de mon précédent blog, je me suis rendu compte que je n’avais
pas encore parlé de Ferdinand Faivre. Je donne aujourd’hui la notice enrichie
que je lui ai consacrée dans le Dictionnaire
des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur :
Faivre Marie Antoine Ferdinand (Marseille, 8
octobre 1860 – Montrouge, Hauts-de-Seine, 19 août 1937), sculpteur
Il
est l’élève de l’école des beaux-arts de Marseille puis de Jules Cavelier
(1814-1894), Ernest Barrias (1841-1905) et André Allar (1845-1926) à l’école
supérieure nationale des beaux-arts de Paris. Il participe assidument au Salon
des artistes français de 1882 à 1924 où il obtient quelques succès :
mention honorable en 1889 (L’Enfance de
Bacchus, n°4344, groupe plâtre), médaille de 3e classe et bourse de voyage
en 1892 (Derniers jeux, n°2562, statue
plâtre et Mme Mewès, n°3219,
médaillon argent), médaille de 2e classe en 1899 (La Délivrance, n°3441, groupe plâtre et L’Enfance de Bacchus, n°3442, groupe
bronze). Il est également récompensé lors des expositions universelles de Lyon
(1894, médaille d’argent) et de Paris (1900, médaille de bronze). En outre, il
est fait officier de l’Instruction publique.
Il
réalise une importante production de bustes et de décors monumentaux :
groupes décoratifs de la banque de Zurich ; le fronton du Crédit Foncier de France ; La Haute et la Basse Égypte du musée des Antiquités du Caire
construit par le Marseillais Marcel Dourgnon (1858-1911) dont il a portraituré
l’épouse en 1894 ; L’Art et La Poésie pour la demeure de M. Soto y
Calvo à Buenos Aires…
Il
est surtout très proche de l’architecte alsacien Charles Mewès (1858-1914). Il
collabore à ses principaux chantiers : statue de L’Abondance pour l’hôtel Ritz de Paris (1897-1898) ; décors du
Château Porgès à Rochefort-en-Yvelines (1896-1904) ; bas-reliefs de l’hôtel
particulier de Lucien Guitry à Paris (1909 ; détruit en 1963) ;
fronton du Royal Automobile Club à Londres (1908-1911). Le sculpteur réalise en
outre plusieurs portraits de l’épouse de l’architecte, Jenny Mewes (1867-1897),
qu’il décline dans différents matériaux et tailles.
Peu
présent dans sa ville natale, Ferdinand Faivre est toutefois l’auteur d’une Vierge à l’Enfant en pierre, sise sur la
façade d’un immeuble construit par la famille Brive en 1892 à l’angle des rues
Fontange et Blanqui. L’Académie de Marseille possède le modèle en plâtre de l’œuvre
qui a également fait l’objet d’une édition en bronze.
Faivre
s’adonne également aux arts décoratifs notamment avec une fontaine-lavabo
en étain commandée par l’État le 15 avril 1897 pour 2 600 francs d’après
un modèle exposé au Salon de 1896 (n°4020 ; musée des beaux-arts de Troyes). Ses
statuettes ainsi que ses jardinières, ses coupes, ses vide-poches, ses surtouts
sont édités par la manufacture de Sèvres, par les céramistes Émile Muller,
Edmond Lachenal ou Pierre-Adrien Dalpayrat, par les bronziers Barbedienne, Thiébaut
ou Siot-Decauville.
Enfin,
il intervient comme restaurateur au château de Versailles.
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