Le
sculpteur et graveur en médailles francilien Georges Lemaire (1853-1914),
chevalier de la Légion d’honneur (1896) et grand prix de l’Exposition
universelle de Paris (1900), est l’auteur d’un médaillon en bronze figurant François
Rouvier (1811-1890) et ornant la tombe de ce dernier au cimetière
Saint-Pierre.
La
commande de ce portrait a été effectué par le fils du défunt, Maurice Rouvier (1842-1911).
Celui-ci mène une carrière de banquier et de journaliste dans les milieux radicaux.
Proche de l’avocat Gaston Crémieux (1836-1871), il lutte en vain contre son
exécution après la Commune de Marseille. Républicain opportuniste, il soutient
finalement Adolphe Thiers (1797-1877). Ainsi, il devient député, plusieurs fois
ministre et président du Conseil des ministres à deux reprises. Par ailleurs, en
1872, il épouse la sculptrice Marie-Noémi Cadiot dite Claude Vignon
(1828-1888).
Au
décès de son père, ne pouvant faire appel au talent de sa défunte femme, il s’adresse
au médailleur Georges Lemaire vers 1891-1892. Les deux hommes semblent s’être
bien entendus car l’artiste réalise successivement trois portraits du
politicien : un camée (Salon des artistes français de 1892, n°3245), un
médaillon en bronze (Salon des artistes français de 1893, n°3511) et une
médaille en argent (Salon des artistes français de 1895, n°3617).
La
tombe de François Rouvier accueille également son épouse, née Marie-Anne Peyron
(1824-1900). En revanche, Maurice Rouvier sera pour sa part inhumé au cimetière
ancien de Neuilly-sur-Seine, commune dans laquelle il résidait.
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