Chaque
année, à l’automne, la maison parisienne Crait + Müller propose une importante
vente aux enchères de sculpture. La prochaine aura lieu à l’Hôtel Drouot, salle
10, le 8 décembre 2023. Cette année encore, plusieurs sculpteurs marseillais
sont représentés.
Auguste
Carli (1868-1930) réalise vers 1901 une première version du groupe avec un ange
aux ailes déployées. En 1902, il envoie au Salon des artistes français un plâtre
colossal (3,65 m) qui obtient une médaille de 1ère classe conjointement avec le
marbre du Christ et Sainte Véronique. L’œuvre est acquise par un collectif
d’amateurs et d’amis qui l’offre au musée des beaux-arts de Marseille.
Deux
fondeurs vont éditer des réductions de la sculpture. Susse frères réalise une
version de 1,03 m de haut ; A. Planquette propose une taille plus
modeste de 75 cm. Quoi qu’il en soit, ces éditions datent
vraisemblablement du début de l’Entre-deux-guerres, au moment où Carli exécute
une version en bronze haute de 3,20 m pour la république du Paraguay
(1918).
Thomas
Cartier (1879-1943) se spécialise dans la sculpture animalière qu’il expose assidument
au Salon des artistes français entre 1904 et 1935. Dès ses débuts, il présente
des chats. Ainsi, en 1908, il obtient une mention honorable pour un Chat se
léchant (statuette bronze) associé au groupe en plâtre Agonie et, en
1912, il montre un Chat persan en céramique dans la section d’art
décoratif.
Le
cachet du fondeur Claude Valsuani, actif de 1908 à 1923, est conservé par son
fils et successeur Marcel Valsuani. De fait, ce Chat à la toilette de Gustave
Guétant (1873-1953) est probablement postérieur à 1923 puisque le Marseillais se
tourne tardivement vers la sculpture animalière : dans les années 1930, il
expose essentiellement des lions et des lionnes.
Crait
+ Müller disperse depuis plusieurs années le fonds d’atelier de Marcel Damboise
(1903-1992). Cette fois, il s’agit d’une petite tête en marbre blanc. Il s’agit
d’un portrait de Danielle, la fille de l’artiste. Cette petite œuvre rappelle
que Damboise, issu d’une modeste famille marseillaise, a abandonné sa formation
à l’École des beaux-arts pour devenir tailleur de pierre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire