En
décembre dernier, j’ai pu acquérir aux enchères une sculpture que je recherchais
et convoitais depuis une vingtaine d’années : les portrait du marbrier
marseillais Jules Cantini (1826-1916) par le sculpteur toulousain Théodore
Rivière (1857-1912).
Au
début du XXe siècle, le portrait-statuette connaît une grande vogue. Théodore
Rivière s’en fait une spécialité, encouragé par le pharmacien-mécène Angelo
Mariani (1838-1914) : il portraiture en pied ses proches, ses amis, ses
relations, les personnalités qu’il admire. Jules Cantini est sans doute l’une
de ses relations professionnelles ; il lui fournit probablement les onyx
et les marbres de couleur qu’il utilise dans ses sculptures polychromes.
La
figurine est réalisée en terre cuite vers 1905. Le modèle dégage un air
bonhomme. Il apparaît en artiste sculpteur un maillet à ses pieds, son béret
mou et sa lavallière ; l’aspect industriel est gommé.
Musée des beaux-arts de Marseille, legs Cantini en 1917 (C.1718)
La statuette est fondue en bronze par Louis Gasne qui, en 1901, reprend la Société anonyme de fonderie artistique, branche de la fonderie Victor Thiébaut. Elle est ensuite exposée du 16 au 25 novembre 1905 à la Galerie des artistes modernes Chaine et Simonson (19 rue Caumartin, Exposition Théodore Rivière, n°3).
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