Demain,
30 juillet, l’hôtel des ventes de Grasse vend un médaillon commémoratif en
fonte figurant l’athlète marseillais Jean Bouin (1888-1914), vice-champion
olympique – c’est d’actualité ! – du 5 000 mètres aux JO de Londres
en 1912 et mort au champ d’honneur le 29 septembre 1914. Cette plaque, d’un
diamètre de 32 centimètres et datée de 1921, porte une signature rare :
Jean-Baptiste Sertorio !
Ce
sculpteur, qu’il ne faut pas confondre avec son presque homonyme Antoine
Sartorio (1885-1988), est un quasi inconnu. Voici les quelques informations que
j’ai récoltées à son sujet :
Sertorio Jean-Baptiste Désiré (Marseille, 9 août
1889- ?), sculpteur
Issu
d’une famille d’ébénistes tabletiers-billardiers et de tourneurs sur bois
niçois, il exerce métier de tourneur sur bois et sur métaux – ce qu’indique son
dossier militaire – sa vie durant au n°5 de la rue des Beaux-Arts à Marseille. Pendant
la Première Guerre mondiale, il intègre plusieurs régiments d’artillerie avant
d’être retiré du front et reclassé à la Fonderie de Saint-Chamas, dans les
Bouches-du-Rhône.
Il possède
une formation artistique par un passage, avant-guerre, à l’école des Beaux-Arts
de Marseille. Le portrait de Jean Bouin, est la sculpture de sa main la
plus ancienne connue. En mai 1930, il expose au Salon de l’Union des artistes
de Provence : n°286- Vibert, bronze cire perdue et n°287- Charloun
Rieu, statuette bronze. En 1935, toujours au Salon de l’Union des artistes de Provence, est
présenté « un splendide buste, ‘‘Mon fils’’, par J.-B. Sertorio dont l’éloge
n’est plus à faire » (Louis Blin, « Le Xe Salon des artistes de
Provence. L’aquarelle, le dessin, la sculpture et les arts décoratifs », Le
Radical de Marseille, 21 avril 1935, p.2).
Sinon,
le 30 octobre 1924, il épouse Anne Gabrielle Tambon à Marseille. Le couple
divorce, toujours à Marseille, le 17 mai 1939. Sertorio se remarie dans sa
ville natale avec Marie Suzanne Guillot le 30 mars 1940. À l’heure actuelle, on
ignore sa date de décès.
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