jeudi 4 juin 2020

Blason des Messageries Maritimes (Félix Guis sculpteur)

La place Sadi Carnot – rebaptisée ainsi en souvenir de la visite du président de la République, les 16 et 17 avril 1890 – est inaugurée en 1868. Elle devient rapidement un haut lieu de spectacles. Elle accueille, entre autres, le cirque Cottrely (1872-1876) ou le théâtre de l’Alhambra (1895) qui brûle le 17 avril 1903. Sur ses ruines, l’architecte Jean Séguéla (1862-1910) édifie l’hôtel Régina en 1908. Ce palace de 250 chambres, reconnaissable à sa tour, est alors le seul établissement de luxe à proximité du Vieux-Port et des docks. Par la suite, la Compagnie des Messageries Maritimes rachète l’hôtel pour en faire son siège phocéen.

L’hôtel Régina, carte postale

En 1851, l’armateur marseillais Albert Rostand (1818-1891) s’associe à Ernest Simons, le directeur des Messageries Nationales, afin d’étendre l’activité de cette société sur les mers. La nouvelle compagnie des Messageries Nationales – devenue rapidement Messageries Impériales – prend son nom définitif en 1871. Sa fonction est double : d’abord, transporter des passagers et du fret ; ensuite, assurer le transport du courrier et des messageries.
Les Messageries Maritimes remodèlent la façade de l’ancien hôtel… vraisemblablement entre 1945 et 1960. La tour disparaît et, pour orner la fenêtre d’honneur, le sculpteur Félix Guis (1887-1972) reçoit la commande d’un grand médaillon ovale représentant leur blason : une tête de cheval, coiffée d’une couronne crénelée, sur une ancre. Une fois le modèle en plâtre accepté, l’artiste réalisa le motif dans un matériau pérenne (béton ?).

Félix Guis, blason des Messageries Maritimes
Médaillon plâtre, collection de l’Association French Lines
Façade de l'ex-siège des Messageries Maritimes

Place Sadi Carnot, 2e arrondissement

La Compagnie des Messageries Maritimes, absorbée par la Compagnie Générale Transatlantique pour devenir la Compagnie Générale Maritime, cesse d’exister le 23 février 1977. L’administration récupère alors son siège pour y héberger les services administratifs du Trésor Public. En péril depuis quelques années, le bâtiment a fait l’objet d’une consolidation des façades permettant sa réouverture au public en février 2020.

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