Le sculpteur Auguste
Carli (1868-1930) réalise de nombreux monuments aux morts après la Première Guerre
mondiale. Il répond également à une clientèle bourgeoise qui souhaite
commémorer la disparition de ses soldats. Il en va ainsi lorsqu’il sculpte le
portrait en pied de Maurice Cusenier (1891-1916).
Cette
œuvre, haute de 60 cm, représente le jeune Marseillais Maurice Cusenier.
Il est le fils de Narcisse Eugène Cusenier, résidant 71 avenue du Prado en 1913,
industriel (La Grande Distillerie E. Cusenier fils aîné & Cie), négociant
en vins et spiritueux (apéritifs, cognacs et liqueurs), chevalier (1920) puis
officier (1925) de la Légion d’honneur. Le jeune homme de 25 ans porte sa tenue
de soldat. Sur le col de sa veste apparaît le nombre 31 correspondant au 31e bataillon de chasseurs à pied [Infanterie] dans lequel il est incorporé. Il est
tué à l’ennemi, le 2 avril 1916, à Verdun, au lieu-dit Étang de Vaux.
La
statuette existe également en bronze : un exemplaire, haut de 59 cm, a été
présenté aux enchères à Marseille, chez maître Hervé Tabutin, le 25 novembre
2016. L’édition de ce portait est sans doute destinée à une commémoration
familiale, voire amicale.
Au
début des années 1930, la famille Cusenier finance l’un des vitraux du
Sacré-Cœur de Marseille dans lequel le portrait photographique de Maurice Cusenier
est reproduit. Cette fois, il s’agit pour les proches du jeune héros de lui
rendre un hommage public et religieux.
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